Le job en startup est devenu au fil du temps une véritable échelle de référence professionnelle, un « idéal-type » à la Weber : on imagine tous l’employé moyen de Google travaillant dans un hamac en sirotant son café Starbuck. Or même si cette vision est loin de refléter la réalité du terrain – et quand bien même Google n’est plus une startup – ces clichés sont imprégnés dans l’imaginaire collectif et, bien qu’inconsciemment, continuent à faire rêver. Résultat : les talents ont de plus en plus tendance à se bousculer au portillon des jeunes pousses. Dès lors, comment peuvent-ils se démarquer entre eux ?


Côté candidats, l'effervescence créée par l'essor du digitale profite en effet très largement aux startups. Véritables stars de la révolution numérique, elle sont non seulement très visibles mais aussi reconnues pour les conditions de travail exceptionnelles qu'elles offrent à leurs salariés. Par extension, c'est tout l'écosystème startup qui est souvent considéré - à tort ou à raison - comme un véritable eldorado professionnel. Au final, dès qu'un poste s'ouvre chez une de ces pépites du web, les candidatures affluent par dizaines. Dès lors, à tous ceux qui souhaitent tenter l'aventure, voici quelque conseils pour sortir du lot :

#1 - Le bon état d'esprit

Premièrement, il faut garder en tête que le fait de postuler en startup relève plus d'un état d'esprit que d'un processus "mécanique" ou administratif. Aussi, c'est l'attitude générale du candidat qui doit être adaptée à la recherche d'emploi en startup (et donc aux startups elles-mêmes). Ces dernières fournissent de réels efforts pour mettre en valeur leur culture d'entreprise de façon originale et attractive - au travers de la marque employeur notamment - il est donc logique que les candidats essaient de se démarquer en retour.

On a vu beaucoup de candidats se casser les dents en exhibant aux recruteurs des CV "béton" de façon très impersonnelle. Exit également les costumes noirs et les chignons tirés, un entretien de recrutement n'a rien d'un rendez-vous commercial. Cependant, le professionnalisme reste la règle (dans le discours notamment) et le tutoiement qui est parfois de mise n'invite en rien à se laisser aller.

#2 - L'humain avant tout

Une startup est par définition une entreprise à échelle humaine, l'important est donc de restez soi-même autant que faire se peut. Mieux vaut ne pas essayer de travestir sa personnalité pour faire bon effet car c'est justement ce que le recruteur cherche à connaître. De toute façon, se cacher ne sert à rien quand on est destiné à passer 9h par jour avec les mêmes personnes dans un open space de 20m2...

En retour, il faut s'intéresser aux individus qui se cachent derrière la marque qui nous a séduit. À ce titre, faire un tour sur Linkedin n'a rien de pénalisant, bien au contraire. Essayer d'être mis en relation, faire jouer son réseau, envoyer un message de motivation via un formulaire de contact, toutes ces actions peuvent s'avérer payantes. A minima, il est indispensable de comprendre l'organigramme de la structure et de se renseigner sur le(s) fondateur(s).

#3 - Le projet comme sujet

Tous les DRH le disent, l'objectif d'un entretien de recrutement n'est pas de se vendre ! Rien n'est plus fatiguant pour un recruteur que d'écouter un candidat raconter sa vie (son CV s'en charge généralement très bien pour lui). Aussi, l'important n'est pas de savoir ce que le candidat a fait hier mais plutôt ce qu'il fera demain et s'il sera en mesure de s'intégrer au projet global, lequel inclu un plan business, une équipe et une culture d'entreprise. Ce sont tous ces éléments qu'il faut discuter.

On essaiera donc plutôt à ce stade de focaliser l'attention du recruteur sur le poste qui est proposé, sur la façon dont celui-ci s'intègre au projet, sur les personnes impliquées, sur la pertinence de la candidature à plus long terme etc.

#4 - Avoir de la suite dans les idées

C'est souvent sur ce point que les très bons candidats font la différence : ils "challengent" les recruteurs en posant des questions pertinentes ou en proposant spontanément leurs idées (ce qui prouve d'emblée qu'ils sont très bien renseignés et réellement intéressés par le poste). En agissant ainsi, ils adoptent la posture d'une personne déjà intégrée au projet, ce qui est très malin.

À bien y regarder, les fiches de poste sont souvent incomplètes et peu claires (c'est d'ailleurs parfois volontaire). De même, le business model de certaines startups n'est pas toujours transparent. L'idée serait donc d'essayer de renverser la vapeur en faisant participer le recruteur : "Cet objectif de développement est-il réellement atteignable...?", "Et pourquoi ne pas utiliser cet outil dans votre communication digitale...?", "Voilà comment j'imagine pouvoir apporter ma pierre à l'édifice, qu'en pensez-vous...?"

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