Spécialiste de la reconnaissance faciale, Smart Me Up boucle une levée de 2 millions d'euros et accueille à son capital des business angels reconnus comme Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon ou encore Jean-David Blanc. 


Qui ne connait pas cette fameuse scène de Minority Report dans laquelle Tom Cruise, déambulant dans un centre commercial, se voit assaillir de publicités personnalisées ? Dans le film d'anticipation, c'est la reconnaissance rétinienne qui permet de déterminer son profil et de faire remonter toutes ses informations personnelles pour que les messages qui lui sont envoyés correspondent à ses achats passés et anticipent ses intentions d'achat futures.

Problèmes éthiques et juridiques mis à part, cette scène pourrait aujourd'hui tout à fait prendre vie sous l'impulsion de Smart Me Up, une startup grenobloise spécialiste de la reconnaissance faciale embarquée et fondée en 2012 par Loïc Lecerf, docteur en intelligence artificielle. Estimation de l'âge, des émotions, du sexe, suivi du regard... rien n'échappe à cette technologie mise au point après 3 ans de recherche et développement, capable d’extraire en temps réel l’ensemble des informations disponibles sur les visages et intégrable dans n’importe quelle caméra, amenant ainsi l’intelligence artificielle dans nos voitures, lieux publics, smartphones, robots, etc.

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2 millions d'euros pour appliquer la reconnaissance faciale à de nombreux secteurs

Avec l'ambition de devenir leader technologique et acteur incontournable de l'Intelligence Artificielle des objets connectés (marché en croissance de 30% qui devrait atteindre 6 milliards d’objets d’ici la fin de l’année 2016), Smart Me Up vient de lever 2 millions d'euros auprès d’investisseurs privés et de Bpifrance.

Déjà accompagnée par la Banque publique d’investissement, la société accueille à son capital des business angels français reconnus : Xaviel Niel, Jacques-Antoine Granjon, Jean-David Blanc, Cyril Grislain, Xavier Gury, Thierry Vandewalle, Pierre-Eric Leibovici et des investisseurs privés internationaux, notamment américains et australiens. L’opération ayant été sursouscrite, une levée complémentaire d’1 million d’euros est en cours et portera le montant total du financement jusqu’à 3 millions d’euros.

« Nous sommes très heureux avec Xavier et Jacques-Antoine d’aider une pépite du génie mathématique et scientifique français sortir des laboratoires pour devenir un fer de lance de plus de la FrenchTech qui va construire sa place parmi les entreprises technologiques les plus pointues des États-Unis et d’ailleurs » , explique Cyril Grislain, investisseur leader de la levée de fonds.

Aujourd'hui les champs d'application sont multiples. Equipant déjà les cabines de Photomaton et utilisée par des acteurs publics comme la SNCF, l’entreprise souhaite mettre le cap sur les maisons connectées, l’automobile (identification du conducteur, analyse de l’attention ou détection de la somnolence), la sécurité (permet d’alerter sur un danger, de détecter une fraude et l’identification) le marché des semi- conducteurs (intégration de la technologie directement au cœur d’un microprocesseur) et le secteur retail (analyse qualitative des clients en magasin et marketing interactive). En 2016 Smart Me Up se déploie également à l'international et pose ses valises dans la Silicon Valley avec Xavier Gury qui rejoint son Board depuis San Francisco. A quand un Shazam des visages ?

Pour aller plus loin sur ce sujet, le startup Smart Me Up sera présente au prochain MaddyTalk du 17 mars. Envie de les rencontrer ?

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