La troisième édition du Printemps de l’Optimisme a ouvert ses portes aujourd’hui. L’occasion, pour Emmanuel Macron et un panel d’entrepreneurs et de dirigeants d’entreprises, de témoigner sur leur vision de l’optimisme en France, et surtout dans le milieu entrepreneurial.


Aujourd’hui se tenait la conférence d’ouverture du Printemps de l’Optimisme. Pour sa troisième édition, l’événement de deux jours s'est installé au Conseil économique, social et environnemental, à Paris. Au programme : ateliers, conférences et débats autour de l’optimisme.

Cette première journée, qui s’organise sous le signe de l'optimisme dans le monde du travail, s’est ouverte sur un débat d’actualité : « Startups et entreprises centenaires, vous avez un point commun : l'optimisme ! ». Animé par Thierry Saussez, créateur du Printemps de l’Optimisme, celui-ci a rassemblé plusieurs entrepreneurs et personnalités du monde du travail, parmi lesquels Jacques Séguéla, Jean-Pierre Letartre, ou encore le ministre de l'économie Emmanuel Macron, qui est revenu sur l’importance de l’optimisme dans la création d’entreprise.

« L’optimisme, c’est d’abord la capacité à innover, à inventer des perpectives nouvelles, à dessiner les quelques éléments qui parfois transforment le monde dans lequel nous vivons » , explique-t-il.

C’est cet optimisme qui permet aujourd’hui à la France d’être l'un des pays qui voit le plus de startups émerger, qui excelle dans la technologie ou encore dans l’intelligence artificielle. Pourtant, le pays est confronté à un « poison terrible », issu de notre culture : une obsession à vivre dans le passé, dans la nostalgie d’un passé qui n’a pas fonctionné, et à essayer de comprendre la raison de ses échecs.

« Nous avons aujourd’hui a réinventer un nouveau modèle de croissance, startups comme grandes entreprises. Nous ne construirons pas l’Europe avec l’optimisme si l'on continue a regarder le passé. L’optimisme c’est cette volonté de regarder ce qui va advenir et de vouloir y jouer un rôle résolu » , indique Emmanuel Macron

Autre difficulté que rencontre le monde entrepreneurial français : un rejet complet de l’échec. Une profonde erreur, selon le ministre de l’économie, puisque les startups qui ont échoué sont des personnes qui ont avant tout tenté de faire quelque chose.

« Il faut valoriser ceux qui ont tenté, qu’ils aient réussi ou non. Ceux qui ont réussi sont des modèles », explique-t-il.

A l’inverse, la France est un pays qui rencontre la jalousie du succès. Une attitude qui pousse les entrepreneurs à se contenter de succès modestes. « Rien de pire », selon Emmanuel Macron.

Des paroles qui prennent tout leur sens lorsqu'on découvre les derniers chiffres publiés par OpinionWay sur le sujet. Dans cette étude, réalisée sur un échantillon de 1029 Français, le cabinet dévoile ainsi qu'encore 13% de la population française considère l'optimisme comme une "résignation", et 3% comme une "attitude indécente". En cause, la persistance du chômage (pour 53% des personnes interrogées), l'absence de cap et de vision d'avenir des politiques (48%), ou encore les médias anxiogènes (38%).

etude opinionway