Fondé en 2010 par Julien Hervouët et Jonathan Gueron, iAdvize a révolutionné la relation client en ligne. En proposant des solutions de tchat en ligne, de click to call, voire même d’appel vidéo, la startup nantaise a ainsi humanisé les sites e-commerce. Leur solution a tellement séduit, qu’ iAdvize s’est aujourd’hui hissé à la place de leader européen de la relation en ligne, à raison d’une croissance de 100% par an !

Article issu d’un dossier d’étude réalisé par Valentin Rocheteau, étudiant à Sciences Po Rennes

Une convivialité cultivée

« Un collaborateur qui arrive heureux le matin aura plus de chance d’avoir des meilleurs résultats à la fin de la journée », défend Sophie de l’Estourbillon, responsable RH d’iAdvize, « Chez iAdvize, nous avons l’habitude de dire que l’excellence et le plaisir sont deux valeurs indissociables ».

Et la startup ne lésine pas sur les efforts pour faire de ses bureaux un vrai lieu de convivialité : terrasse avec grand barbecue, cuisine entièrement équipée, postes de travail avec vue sur la Loire, décoration design, fruits en libre-service, salons feutrés, salle de réunion entièrement recouverte de tableau noir et équipée de craies … sans compter les différents dispositifs qui rassemblent et engagent les collaborateurs d’iAdvize, âgés de 30 ans en moyenne.

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En effet, l’une des grande spécificité d’iAdvize, c’est l’enveloppe de 150 euros allouée chaque année à chaque collaborateur pour mener en toute liberté une initiative qui profite à l’entreprise, au collectif, aux clients, partenaires… Ces cagnottes ont ainsi déjà permis de créer un jeu de société iAdvize, de financer une bibliothèque, un grimoire des compétences, ou bien même d’offrir des cadeaux à certains clients ! « Le but c’est que les gens travaillent dans de bonnes conditions mais ne soient pas non plus passifs et consommateurs de la boîte. L’idée c’est que chacun puisse agir et faire bouger les choses dans le sens du collectif », explique Simon Robic, Product Manager.

Au rang des traditions conviviales, on peut également citer la Genius Roulette, qui consiste à tirer au sort, une fois par mois, 3 collaborateurs différents pour aller déjeuner ensemble dans un restaurant nantais de leur choix, aux frais de l’entreprise ; les Jeudize, soirées jeu de société ; ou les 60min du boss, meeting mensuel au cours duquel le CEO, Julien Hervouët, présente les résultats, les bonnes nouvelles et les problèmes à résoudre. Sans parler des multiples vidéos sur la vie de l’entreprise, réalisées de A à Z en interne ! Autant de moments forts qui permettent de prendre du plaisir et de souder les équipes.

La recherche de la performance

L’excellence et l’innovation font partie de l’ADN d’iAdvize, au même titre que la transparence et l’agilité qui caractérisent l’organisation de l’entreprise.

En revanche, pas question de parler d’entreprise libérée à iAdvize. Avec un taux d’encadrement de 17%, la startup s’illustre davantage par la verticalité de son organisation : « Nous sommes dotés de trois niveaux de managers et de leads dans chaque équipe. Leur rôle est d’avoir une vision pour leur pôle et d’aider leurs collaborateurs à être au top de leurs performances », indique Sophie de l’Estourbeillon. « Pour autant, je pense qu’on est un exemple de management hiérarchique ouvert, à l’écoute de chacun et permettant à chacun d’être acteur de la boîte », ajoute Simon Robic. En effet, pour apprendre à se comporter en leaders et faire grandir leurs équipes, les managers d’iAdvize ont même suivi une formation militaire, durant deux jours, à l’école de Saint-Cyr Coëtquidan.

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La startup brille également par ses systèmes de contrôle de la performance : « on a des systèmes de reporting, mais les données sont accessibles en toute transparence par tout le monde, décrit Simon, les résultats sont affichés dans les bureaux, et personne ne le vit comme un contrôle, c’est plus une fierté ou une récompense du travail bien fait, et en cas de résultats négatifs, c’est un moyen d’expliquer pourquoi et de trouver collectivement des solutions. C’est très bienveillant et du coup très stimulant. Les outils de mesure sont vraiment au service des individus plutôt que des instruments de sanctions ». La performance devient même un jeu, puisque « le meilleur commercial du mois » a, par exemple, le privilège de trôner dans un grand siège vert !

Malgré une organisation classique, la startup reste toutefois agile dans son fonctionnement : « on a une structure où on sait qui fait quoi et vers qui se rediriger pour pouvoir avancer. Et en même temps, pour garder de l’agilité au quotidien, on n’hésite pas à remettre en cause cette organisation et à tester de nouveaux modèles pour voir ce qui pourrait être plus efficace »,explique Simon Robic.

Le Ship it Day témoigne de cette agilité au service de l’innovation : pendant deux jours, tous les collaborateurs stoppent leur activité pour travailler ensemble, par petites équipes pluridisciplinaires, sur un projet innovant pour la startup. A la fin de ces deux jours intenses d’émulation, chaque équipe présente sa solution, et la meilleure équipe est récompensée. Mais surtout, l’entreprise dispose de projets relativement aboutis en un temps minime !

Le recrutement : pilier du succès

« Maîtriser une croissance de 100% chaque année, ce n’est pas sans difficulté. Cela nécessite d’avoir construit des fondations solides en interne. Le recrutement des collaborateurs est un élément constitutif d’une croissance bien gérée ». En 6 ans, iAdvize est passé de 3 à 180 collaborateurs de 12 nationalités différentes pour soutenir cette croissance, accompagner les différents projets, développer de l’innovation … et s’exporter ! Vu la vitesse à laquelle se développe la startup, l’erreur de recrutement n’est pas permise : « on n’a pas vraiment le temps de former des gens qui s’en iraient au bout de 6 mois ». Pour s’assurer que les gens recrutés soient les bonnes personnes, iAdvize se repose sur le socle de valeurs qu’il a défini avec le temps : « il faut s’assurer que les gens que tu recrutes adhèrent à ces valeurs là ».

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Pour ce faire, la startup a rôdé un processus de recrutement composé d’entretiens successifs avec les managers de l’équipe à laquelle le candidat postule, l’équipe RH, et enfin avec des salariés divers de la boîte, de l’équipe en question ou pas, pour valider le « fit culturel », le feeling avec la culture de la boîte. Et toutes les étapes ont leur importance pour le candidat : « le dernier entretien « culturel » est vraiment très important. Ce n’est pas du gadget, c’est ce qui permet de s’assurer que les gens dans la boîte vont bien s’entendre et collent à la vision collective de l’entreprise », affirme Simon. Pour autant, il ne faudrait pas croire que ce processus ait vocation à intimider les candidats. En effet, la startup cultive l’informalité, avec un cadre cosy, afin de mettre les candidats dans les meilleures conditions.

Une recette qui semble fonctionner au vue du faible turnover connu par la boîte : « Nous avons un turnover de 2 %. Les gens sont contents de venir travailler le matin », explique Sophie de l’Estourbillon. Opposés dans leurs modèles, iAdvize et DoYouBuzz restituent toutefois des méthodes innovantes pour conjuguer plaisir et performance, et pourraient ainsi inspirer bon nombre d’entreprises dans les années qui viennent.