C'est un investisseur de marque qui s'invite au capital de la startup Easilys. À l'occasion d'un tour de table de 1,8 million d'euros, la maison Bocuse fait son entrée parmi les actionnaires de la jeune pousse, en même temps que Sodero Gestion, GO Capital et bpifrance. C'est la troisième opération financière d'Easilys, les deux premières ayant été bouclées en 2012 et 2013 pour financer le développement du logiciel de gestion de restaurant.

Le groupe Bocuse est passé de client à partenaire et investisseur lors de ce tour de table, une association qui devrait aider Easilys dans ses projets de développement à l'international, notamment en Amérique du Nord et en Asie. "Cela nous permet d'être associés à la marque Bocuse, qui est reconnue dans le monde entier", souligne ainsi Emmanuel Grelaud, cofondateur de la startup aux côtés de ses deux frères. Et grâce à cet investissement, le groupe renforce sa présence aux côtés des restaurateurs indépendants et sa position en tant qu'apporteur de solutions opérationnelles.

Faire évoluer l'outil en fonction des besoins client

Depuis, celui-ci s'est étoffé de nombreuses autres fonctionnalités que celles dédiées à la gestion des stocks, des approvisionnements ou des commandes. Il intègre désormais la gestion des déchets, avec la possibilité de se plugger directement sur certains objets connectés pour accéder plus facilement aux données nécessaires. D'autres devraient être ajoutées prochainement, à la faveur de nouveaux développements, comme la gestion du plan sanitaire ou le recensement de producteurs pour aider les restaurateurs à s'approvisionner en circuit court.

"Nous mettons à la disposition des restaurateurs indépendants des technologies qui sont déjà utilisées par les grands groupes", souligne Emmanuel Grelaud. La startup a déjà convaincu quelque 4000 établissements mais s'adresse également à la restauration collective et aux franchises de restauration. Elle compte ainsi aussi bien FoodChéri que Big Mamma parmi ses clients. Mais Easilys espère surtout élargir sa clientèle aux enseignes d'hôtellerie, un secteur dans lequel la France compte de nombreux poids lourds. Un atout sur lequel la startup compte bien miser pour s'imposer à son tour sur le segment de l'outil de pilotage dédié à l'hôtellerie-restauration.