En juillet 2017, le gestionnaire de locations de courte durée HostnFly a séduit les fonds Partech, Kerala et Kima Ventures et bouclé un tour de table de 2,5 millions d'euros afin d’étoffer ses équipes avant d’envisager une aventure internationale.

À quoi ont servi les fonds levés ?

D'abord à agrandir nos équipes, comme nous l'avions prévu. Nos effectifs sont passés d'une dizaine à une vingtaine de personnes et se sont aujourd'hui stabilisés. Nous avons aussi eu à coeur d'améliorer l'expérience client dans la gestion des locations d'appartements.

Qu'est-ce que la levée de l'année dernière a changé pour HostnFly ?

Nos locaux ! Avec l'élargissement de l'équipe, nous avons dû déménager pour avoir plus de place. Des équipes plus importantes nécessitaient également de revoir nos process, d'autant que nous avons recruté notre premier product manager en plus de nos développeurs. Il a donc fallu s'adapter. Et puis, le service n'était disponible qu'à Paris au moment de la levée et son but était justement de prendre de l'avance sur nos concurrents dans la capitale. Avec un portefeuille de 1500 appartements sous gestion, c'est chose faite.

Comment avez-vous appréhendé les relations avec les nouveaux investisseurs ?

Les fonds auprès desquels nous avons levé nous ont beaucoup aidé pour les recrutements. Kerala notamment a l'habitude des tours d'amorçage et s'est révélé être un soutien très opérationnel. C'est pour cela que nous avons choisi ces trois investisseurs-là, nous avions d'ailleurs eu des échos très positifs de startups présentes dans leur portfolio. Nous faisons le point toutes les six semaines sur nos avancées, c'est rassurant.

Si c'était à refaire, y a-t-il quelque chose que vous changeriez ?

Nous avons peut-être été un peu vite dans nos recrutements après la levée. Nous nous étions donné trois mois pour boucler nos embauches parce que nous étions en pleine saison touristique et que nous voulions avoir une équipe au maximum de ses capacités pour faire face. Mais cela prend forcément beaucoup de temps et d'énergie et réduit le focus des fondateurs. Si c'était à refaire, nous étalerions davantage les recrutements, sur six à neuf mois au lieu de trois.

Quel conseil ou leçon gardez-vous en tête pour la prochaine levée ?

Il faut prendre le temps de discuter avec les investisseurs pour saisir leur philosophie. Et il vaut mieux le faire avant qu'après la levée pour éviter les désillusions ! Dans notre cas, nous ne l'avons fait qu'après et nous avons été soulagés de constater que nous n'avions aucune divergence de vision.

Quels sont les axes de développement d'HostnFly pour les prochains mois ?

Depuis, nous nous sommes développés à Lyon en mars et nous voulons nous installer à Marseille, Bordeaux, Lille, Nantes et Nice d'ici la fin de l'année. Et nous gardons des ambitions européennes mais nous les concrétiserons dans un second temps.