18 juin 2019
18 juin 2019
Temps de lecture : 2 minutes
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L'École 42 veut compter 20 campus mondiaux d'ici 2020

L'école de code fondée par Xavier Niel souhaite se développer en Amérique du sud, en Asie, ainsi qu'à Québec.
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L'École 42 de développeurs informatiques, fondée à l'initiative notamment du "parrain" du numérique français Xavier Niel et qui a récemment lancé son accélérateur, va accélérer son développement à l'étranger pour compter 20 sites dans le monde en 2020, a-t-elle annoncé mardi. Les onze nouveaux sites École 42 dans le monde sont situés en Amérique du sud (Sao Paulo, Rio, Bogota), en Asie (Erevan, Tokyo, Jakarta, Novossibirsk, Kazan), ainsi qu'à Québec, Madrid et Angoulême.

Créée en 2013 à Paris, gratuite, l'école 42 est devenue une référence avec une pédagogie originale, fondée sur le travail en équipe et l'absence d'enseignants. Aucun diplôme n'est requis pour être admis à l'école, mais les élèves sont sélectionnés par des tests en ligne et une dure période probatoire d'un mois (la "piscine"). Ils travaillent ensuite sur des défis proposés par le système intranet de l'école. Ils doivent franchir progressivement des niveaux de formation - 21 au total -, un peu comme dans un jeu vidéo, a rappelé Sophie Viger, la directrice générale de l'école. Il faut "en moyenne trois ans" pour faire le parcours complet, qui mène à des postes de niveau ingénieur, mais beaucoup d'élèves ne vont pas jusqu'au bout, choisissant de prendre un emploi avant, a-t-elle indiqué.

De faibles coûts de structure

L'essaimage national et international de l'école est facilité par le fait que l'infrastructure pour la faire tourner est relativement réduite. "Nous avons conçu un système pas cher" qui peut fonctionner "avec trois salariés par site", a indiqué Sophie Viger. L'école fait travailler ses étudiants en projet inter-campus, et leur conseille de changer de site au cours de leur scolarité. "Cela permet à des étudiants d'apprendre à travailler à distance, dans une langue et dans des fuseaux horaires différents", qualités très recherchées par les entreprises. En France, l'école compte une quarantaine de salariés, chargés notamment de définir les contenus pédagogiques.

Les formations spécialisées dans le code, gratuites ou payantes, se sont multipliées ces dernières années, alors que les employeurs réclament des programmeurs à corps et à cri. Plusieurs d'entre elles ont essaimé à l'étranger, tel le Wagon, présent dans une vingtaine de pays dont la Chine, qui offre une formation courte basée sur le développement web, ou Simplon, qui forme au numérique des publics en difficulté ou en décrochage dans 14 pays différents.