"Le gouvernement a décidé d'encourager (...) la place de Paris à investir significativement dans les startups. C'est précisément cette opportunité de marché que le nouveau fonds InfraVia Growth entend saisir", a indiqué Infravia dans un communiqué. Le président de la République a annoncé mi-septembre de nouvelles initiatives en faveurs des jeunes pousses françaises. Il a notamment annoncé que les investisseurs institutionnels français (assurances et banques principalement) s'étaient engagés devant l'exécutif à diriger 5 milliards d'euros vers les startups les plus prometteuses, celles qui qui ont besoin de dizaines de millions, voire de centaines de millions d'euros pour financer leur croissance. Mais les annonces de grands investisseurs sont restées encore rares, et l'annonce d'Infravia reste l'une des plus notables à ce jour. Axa a annoncé la constitution d'un fonds de 250 millions d'euros pour les jeunes pousses en croissance, géré par Axa Venture Partners, avec l'ambition
d'atteindre 1 milliard d'euros.

Bpifrance, la filiale de la Caisse des dépôts spécialisée dans le financement de l'innovation, a annoncé qu'elle lançait la création d'un fonds de 500 millions d'euros pour le compte d'investisseurs institutionnels français, visant la même cible des pépites technologiques. Fondé en 2008, InfraVia compte 4 milliards d'actifs sous gestion, placés principalement dans les sociétés d'infrastructures de transport, d'énergie, de télécommunication, et plus récemment de données (centre de données) et de santé (hôpitaux).

Avec son nouveau fonds tech, qui emploiera une dizaine de personnes, InfraVia prévoit de cibler des jeunes pousses servant les domaines d'infrastructures dans lesquelles il a jusqu'alors investi, les faisant au passage bénéficier de son expérience. "Le numérique arrive dans le transport, l'énergie, la santé, les télécoms. On sera en terrain de connaissance", a indiqué à l'AFP Vincent Lévita, le fondateur et directeur général d'InfraVia. Le nouveau fonds prévoit des mises pouvant aller jusqu'à 50 millions d'euros, a indiqué M. Levita. Les fonds d'InfraVia viennent à 40% d'assureurs ou de caisses de retraites français, et à 60% d'assurances vie ou fonds de pension européens, asiatiques ou nord-américains.