« On a crée le Tesla à deux roues » . Notre Elon Musk français, c’est Marc Simoncini, papa de Meetic (la plateforme de rencontres), de Sensee (les lunettes), d’Heroïn (le vélo) et du fonds d’investissement Jaïna Capital. Pour cette nouvelle aventure entrepreneuriale, pas de nouveau secteur en ligne de mire, on reste dans la mobilité. Il s’est adjoint les services du designer Ora Ïto pour créer ce qu’il présente comme une révolution pour la mobilité citadine, un « smart bike ». Comprenez un vélo intelligent qui guide l’utilisateur, le protège et l’aide à naviguer dans les eaux troubles et polluées des grandes villes, encore généralement peu clémentes avec les cyclistes.
« 75% des déplacements que l’on fait dans une ville sont de moins de 5 kilomètres » , explique Marc Simoncini pour appuyer son constat que « la manière dont on va se déplacer dans les villes va nécessairement être repensée. Je fais le pari que dans moins de cinq ans, au moins l’une des grandes villes européennes interdira les voitures thermiques individuelles » . Et quel meilleur moyen de locomotion pour remplacer la voiture que le vélo ? Le visionnaire a donc tout misé sur un biclou d’un genre nouveau.
La mobilité smart : une meilleure protection et plus de services
Pas un vélo connecté, pas un vélo à assistance électrique, non un « smart bike » . « On a inventé un objet qui n’existait pas » , explique, confiant, le serial entrepreneur. Le vélo à assistance électrique existe déjà, me direz-vous. Oui, mais chez Angell, ils font les choses différemment. Ils ont « inventé une batterie complètement innovante, très légère, qui fait moins de deux kilos et qui se recharge en moins de deux heures » . Le vélo, lui, pèse 14 kilos, ce qui est un peu mieux que les 17 à 25 kilos que pèsent majoritairement les vélos électriques traditionnels. Une légèreté dû à une fourche en carbone et à un cadre en aluminium. On s’arrête ici pour les détails techniques, on ne voudrait pas prétendre faire mieux que Vélo Magazine.
Le côté smart en revanche, nous intéresse plus. Le guidon du vélo n’est pas un simple guidon mais un « cockpit », qui pourrait bien faire de la concurrence à d’autres startups de la mobilité comme Velco et son guidon connecté. Le cockpit donc, permet de piloter son engin : de le déverrouiller grâce à un code pin si son téléphone n’a plus de batterie (et donc que le vélo ne reconnait pas que son propriétaire est à moins de 10 mètres), de choisir les différents modes d’assistance de la batterie (il y en a quatre), voire même les programmes (il y a par exemple un mode sport qui permet de se donner un objectif de temps ou de calories dépensées) et d’obtenir de l’assistance à la navigation, un GPS indiquant directement sur le guidon la route à suivre et les poignées de ce dernier vibrant à gauche ou à droite à chaque virage à prendre.