18 décembre 2020
18 décembre 2020
Temps de lecture : 5 minutes
5 min
6685

102 millions d’euros levés cette semaine, marquée par un record dans la FinTech

Chaque semaine, Maddyness dresse le bilan des levées de fonds de la semaine qui vient de s'écouler. Cette semaine, 8 opérations ont permis aux startups françaises de lever plus de 102 millions d'euros.
Temps de lecture : 5 minutes
Partager
Ne passez pas à côté de l'économie de demain, recevez tous les jours à 7H30 la newsletter de Maddyness.
Légende photo :
Adam Chang
Montant
102,3M€
Nombre d’opérations
8
TOUS LES VENDREDIS, L’ACTU FINANCIÈRE DES STARTUPS DANS VOTRE BOÎTE MAIL

Un léger rebond des investissements se dessine. Bien que seules 8 opérations aient été annoncées par les startups françaises cette semaine, le montant total des levées de fonds atteint tout de même 102,3 millions d’euros selon nos calculs. Un chiffre honorable pour une semaine précédant Noël et qui doit beaucoup à l’important tour de table réalisé par la startup Lydia. Cette dernière revendique désormais la plus grosse levée de fonds jamais réalisée par une FinTech tricolore : 72 millions d’euros. Cela explique l’énorme écart entre moyenne (12,8 millions d’euros) et médiane (2,1 millions). Pour le reste, une bonne partie des secteurs d’activité sont représentés – de la BioTech à la FoodTech. Au niveau de la répartition géographique, l’Occitanie est en forme avec 2 opérations au compteur – derrière l’Île-de-France et ses 3 opérations, dont 2 ont été menées à Paris.

Lydia arrive donc en tête cette semaine. Cette opération à hauteur de 72 millions d’euros, menée par Accel Partners, lui permet de boucler une série B de 112 millions d’euros au total. Cette somme sera utilisée pour "surinvestir" dans son service client afin de "répondre au mieux à la puissante vague que constitue l’engouement mondial pour les super-applications de services financiers" . Lydia, qui s’est lancée au Portugal en 2020, poursuivra aussi son internationalisation en ouvrant de nouveaux marchés en Europe en 2021. Pour rappel, l'entreprise affirme que le nombre de transactions réalisées par le biais de son application mobile a "doublé" en 2020 par rapport à 2019.

Deuxième au classement, InnoSkel a levé 20 millions d’euros. La BioTech, créée au mois de septembre 2020, a reçu l’appui de Jeito Capital, Vida Ventures et The Turenne Group dans le cadre de son amorçage. Sa fondatrice, Elvire Gouzen, est une chercheuse de renom, spécialisée dans les troubles squelettiques sévères. Forte de 20 ans d'expérience en pharmacologie moléculaire, cette dernière ambitionne, à travers cette opération, de développer un portefeuille de thérapies géniques visant à traiter les troubles ou dysplasies squelettiques connus sous le nom de collagénopathies de type 2. De quoi améliorer, selon elle, la croissance du squelette et réduire les complications que rencontrent toujours de nombreux patients.

Bien plus bas, Sorare occupe la troisième marche du podium. La startup, à l’origine d’un jeu qui mêle fantasy football et cartes à collectionner dans la blockchain, a levé 3,5 millions d’euros. Le défenseur du FC Barcelone Gerard Piqué et l’ancien vice-président de Coca-Cola Emmanuel Seugé ont investi pour permettre à l’amorçage d’atteindre 7,5 millions d’euros au total. Sorare ambitionne de conclure davantage de partenariats pour recenser plus de 150 clubs. Mais les grandes compétitions sportives demandent de manière systématique une avance sur les royalties à percevoir. C’est la raison pour laquelle ce nouveau financement doit lui permettre de se doter d’une réserve de cash significative pour signer "les 20 premières ligues de football".

#FinTech
Lydia
72M€
#MedTech
Follow
2,5M€
business angels
#Média
SportAll
1,3M€
Weteam , business angels
#FoodTech
Fresh Me Up
200K€

Autres actualités financières

Société générale rachète Reezocar. À l’origine du plateforme facilitant la recherche et l’achat de voitures par les particuliers en France et en Europe, la startup francilienne avait déjà reçu en 2018 le soutien de CGI Finance – une filiale du groupe bancaire qui finance les concessions automobiles – à travers une première prise de participation. Cette nouvelle opération, dont le montant n'a pas été communiqué, vise à renforcer le partenariat entre les deux entités en vue de probables synergies. Un enrichissement de l’offre de services proposés par la jeune pousse dans le domaine des assurances est ainsi prévu.

Sasa Demarle acquiert Mokaya. L’expert des supports de cuisson anti-adhérents pour les métiers de bouche met la main sur l’activité complémentaire de la jeune pousse, qui est à l’origine de moules pâtissiers sur-mesure. C’est plus précisément le savoir-faire de cette dernière en matière de conception 3D qui a motivé cette opération, dont le montant n’a pas été dévoilé. Près de 150 chefs – dont 30 parmi les plus grands noms ont, depuis sa création – auraient sollicité la startup pour "libérer leur créativité". Mokaya devient la 4e marque du groupe Sasa Demarle, qui lui fera profiter de son rayonnement à l’international dans 120 pays. Un lancement sur le marché américain devrait notamment intervenir courant 2021.

ISAI Venture III réalise un closing à hauteur de 120 millions d’euros. Ce nouveau véhicule "early stage" doit permettre à ISAI de continuer à soutenir et financer les entrepreneur·se·s de la French Tech. "Une cinquantaine d’investisseurs, principalement des entrepreneurs de la Tech, attachés à transmettre en finançant la nouvelle génération d’entrepreneurs français" ont participé à l’opération, indique le fonds. Ce dernier investira dans une vingtaine de startups du numérique (SaaS, marketplace, IA, etc.), avec des tickets d’entrée allant de 1 million à 3 millions d’euros. Il aura la capacité de réinvestir lors de futurs tours de financement. Les projets seront retenus selon "l’efficacité capitalistique de leur modèle économique", mais également "l’ambition et le pragmatisme des fondateurs".

DHUNE et ProFIRST lancent FIRST. Spécifique à la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, ce nouveau fonds lève actuellement plus de 100 millions d’euros auprès d’acteurs publics et privés. Il aura pour but d’accompagner des sociétés prometteuses de la filière santé, en synergie avec les structures déjà installées, de permettre leur développement en France et d’accroître leur compétitivité nationale et internationale, en assurant un financement de long terme. Des BioTech et MedTech seront soutenues, mais aussi des experts de la SilverTech ou de la cosmétique, du sport ainsi que de l'environnement.