La crise s’éternise. Près de la moitié (49 %) des petites et moyennes entreprises (PME) affirment ne « pas être en capacité de supporter un troisième confinement » selon une étude réalisée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME)* auprès de ses adhérents. Sur un total de 2 400 dirigeant·e·s sondé·e·s entre le 7 et le 20 janvier 2021, 54 % se disent « inquiets pour la pérennité » de leur entreprise – un chiffre en hausse de six points par rapport à la dernière enquête en date, réalisée en septembre 2020. Les chef·fe·s d’entreprise sont, par ailleurs, 53 % à estimer que le couvre-feu « freine l’activité ». 33 % affirment même avoir le sentiment que leur entreprise « est sous perfusion de l’État ».
Les soldes pourraient pâtir du confinement
La CPME se dit particulièrement « inquiète » vis-à-vis d’un potentiel reconfinement, sachant que celui-ci pourrait intervenir en pleine période de soldes – que le gouvernement avait précédemment décidé de repousser de deux semaines. « Si en temps ordinaire, les soldes sont une période importante pour les commerçants, cette année pour nombre d’entre eux, ils sont vitaux. Les interrompre brutalement empêcherait l’écoulement des stocks et la reconstitution de trésorerie » , note ainsi la confédération dans un communiqué de presse. Fin décembre 2020, déjà, le président de la CPME, François Asselin, appelait à « ne pas banaliser le confinement » qui doit, selon lui, « être la dernière extrémité pour mettre fin à une situation incontrôlable, et non une simple hypothèse parmi d’autres ».
Comparant l’évolution de leur chiffre d’affaires en novembre et décembre 2020 par rapport à la même période de 2019, près des deux tiers des entreprises (65 %) avancent qu’il a baissé, 20 % qu’il est stable et 15 % qu’il est en hausse. Concernant les effectifs, ils sont en baisse dans 30 % des cas, stables dans 61 % des entreprises et en hausse dans 9 %. « Pour 2021, les perspectives sont mitigées mais pas catastrophiques. Si 52 % prévoient une baisse de chiffre d’affaires dans les prochains mois, 48 % anticipent un maintien ou même une hausse, relève ainsi l’organisation patronale. De même, si 25 % envisagent de réduire leurs effectifs, 66 % pensent le maintenir et 9 % prévoient de recruter. »