Mise à jour d’un article publié le 13 novembre 2020
Déjà utilisé depuis des dizaines d’années par des associations et même les politiques, le financement participatif a pris un essor considérable à partir de 2010 en France grâce au lancement de KissKissBankBank et d’Ulule. Ces deux plateformes ont permis à de nombreux projets, associations et startups de prendre vie et de se développer. Le fonds de dotation de Label Emmaüs, Label Transition, a décidé de s’inspirer de ce modèle pour financer des projets développés par des acteurs de la solidarité en demandant, non pas une participation financière mais plutôt le don d’un meuble ou d’un objet. Trëmma est désormais officiellement lancée.
Financer la transition numérique
Trëmma s’inscrit dans une volonté clairement établie, à savoir financer des projets de transition numérique. Pour déterminer les premières solutions qui seront accompagnées, Emmaüs a lancé un appel à projets destiné aux structures de l’ESS appartenant ou non au mouvement. Quatre initiatives ont été retenues : le développement d’ateliers numériques pour aider les femmes en réinsertion à acquérir des compétences nécessaires pour retrouver un emploi, l’acquisition de matériel et l’emploi d’un formateur à temps partiel au sein de la communauté Emmaüs de Toulouse, la sensibilisation au numérique vert des bénévoles des Ressourceries du Pays d’Issoire ainsi qu’un soutien matériel pour faciliter l’apprentissage des réfugié·e·s accueilli·e·s par l’association les eaux vives de Nantes. L’objectif final demeure toujours d’accompagner et soutenir l’intégration ou la réinsertion de populations en situation précaire.
Trëmma, un support et un tremplin
C’est grâce au « mécénat de compétences que ce projet a pu prendre vie » , souligne Iris de Corlieu, cheffe du projet. Accenture a réalisé une étude de faisabilité sur le projet et l’agence de design 40/60 a proposé de faire les maquettes du site suite à un hackathon auquel l’équipe de Trëmma participait. Une chance incroyable pour la structure qui ne compte que deux salarié·e·s à temps plein.
La réussite de cette initiative reposera aussi sur les porteurs de projet qui seront mis à contribution. « Nous avons créé des kits de communication pour le lancement de leur campagne avec du contenu pour faire du mailing, des visuels à mettre sur leurs réseaux sociaux et dans leurs espaces pour sensibiliser leurs bénévoles » , détaille Iris de Corlieu. Des vidéos viendront compléter cette première boîte à outils. Des ateliers communs entre les 4 équipes sélectionnées seront organisés pour les aider à rester motivées et s’échanger de bonnes pratiques.