L’anniversaire du premier confinement strict en France approche. Avec cette décision, entreprises et salarié·e·s ont dû s’habituer à des nouvelles méthodes de collaboration. Un accord national interprofessionnel (ANI) sur le télétravail, qui s’apparente à un guide des bonnes pratiques à destination des employeurs, a même été signé. Il n’empêche : on savait déjà que les cadres tâtonnaient avec le télétravail qui n’est pas complètement appliqué et n’est pas non plus devenu la panacée. Une nouvelle étude pour le syndicat CFDT-cadres confirme que ces managers, dans les entreprises et la fonction publique, peinent à trouver un bon équilibre entre vie personnelle et professionnelle.
Réalisé par Kantar, auprès de 1 053 personnes représentatives de la population cadre, ce sondage indique que les attentes prioritaires des cadres demeurent massives sur l’équilibre vie personnelle-vie professionnelle, la reconnaissance du travail et le développement de l’expertise. « En dépit des avancées législatives, on est encore loin du compte en matière d’effectivité du droit à la déconnexion » , précise ainsi un communiqué de presse de la section syndicale de la CFDT.
7 jeunes managers sur 10 veulent apprendre à manager
Dans les chiffres, 3 managers sur 5 se sentent en difficulté pour expliciter les décisions de leur direction (ou de l’administration) et pour motiver les équipes. Les jeunes managers, encore plus, avec pour 8 d’entre eux sur 10, une forte demande de formation. Il ressort une différence de ressenti entre cadres de TPE – 500 000 en France – et autres entreprises : les premiers disent avoir subi davantage de chômage partiel tout en ayant moins de télétravail, moins de formation, ainsi qu’un déficit de soutien hiérarchique.