Trois millions. C’est le nombre de Français·es qui seraient aujourd’hui concerné·e·s par le statut de travailleur indépendant. Au regard de la crise, les règles encadrant ce dernier ont démontré leurs limites… et les représentant·e·s de cette catégorie de professionnel·le·s bataillent depuis des mois pour une meilleure reconnaissance – notamment en matière de protection sociale, comme l’illustre la problématique de l’assurance chômage spécifique. L’exécutif, sous l’égide du ministre délégué chargé des Petites et moyennes entreprises Alain Griset, travaille à l’élaboration d’un « plan indépendant » pour remettre le statut à plat. Si les organisations professionnelles ont été consultées, elles redoutent d’ores et déjà un coup d’épée dans l’eau et que ce plan n’atteigne pas la révolution qui serait, selon elles, nécessaire.
Inciter les premiers concernés à débattre
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) réclame des mesures pour faciliter les transmissions d’entreprises, notamment au sein d’une même famille, ainsi que pour simplifier le statut juridique des indépendant·e·s. Du côté d’Indépendants.co, priorité aux mesures de court terme dans un contexte de crise. Le néo-syndicat, qui rappelle que le plan gouvernemental doit être présenté « d’ici à la mi-avril » , demande d’abord que des clarifications soient apportées : « Combien de temps le fonds de solidarité sera-t-il encore versé ? Son arrêt sera-t-il progressif ou non ? Quelles perspectives et accompagnement pour ceux qui ont dû arrêter totalement leur activité ? » , s’interroge ainsi l’organisation, qui semble ne pas donner de blanc seing avant la présentation du « plan indépendant » pour lequel elle a été consultée par le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance.