6 octobre 2021
6 octobre 2021
Temps de lecture : 4 minutes
4 min
8656

Assurup revendique le lancement de la première assurance dédiée au télétravail

Toutes les entreprises n’étaient pas préparées à basculer vers le télétravail généralisé au moment des confinements mis en place pour lutter contre la propagation du Covid-19. Face à ces remontées clients, Assurup a mis sur pied une assurance couvrant à la fois les besoins du salarié et les responsabilités de l’employeur, quel que soit le lieu de travail.
ÉCOUTER L’ARTICLE
Temps de lecture : 4 minutes
Partager
Ne passez pas à côté de l'économie de demain, recevez tous les jours à 7H30 la newsletter de Maddyness.
Légende photo :
Assurup

La crise du Covid-19 a bouleversé les habitudes de travail de nombreuses entreprises. En mars 2020, du jour au lendemain ou presque, une grande majorité des 30 millions d’actifs français sont passés au télétravail intégral. Un casse-tête pour certains employeurs, qui n’étaient pas adeptes de ce mode de fonctionnement et qui n’avaient pas prévu ce cas de figure. Le courtier en assurances Assurup, qui pense ses offres pour les petites et les moyennes entreprises, a été sollicité par certains de ses clients qui souhaitaient mieux couvrir leurs salariés dans l’urgence. "Les événements font que le télétravail s’est imposé sans préparation. On nous a demandé comment gérer le risque qu’il impliquait" , explique ainsi à Maddyness Jérémy Dahan, directeur commercial et co-fondateur de l’AssurTech, qui a remarqué que les offres des acteurs traditionnels du secteur ne répondent pas à toutes les situations rencontrées.

Les assureurs ne couvrent pas tous les besoins

"Un trou existe dans la raquette" , note Jérémy Dahan, qui a voulu imaginer une offre qui "donne les mêmes garanties au bureau que partout ailleurs" . De quoi alléger les formalités administratives des clients d’Assurup, qui n’ont plus à vérifier ce que couvrent les contrats souscrits par leurs employés au cas par cas. "Les entreprises devaient s’assurer que les assurances habitations de ces derniers couvrent bien le télétravail. Notre offre, qui couvre à la fois le salarié où qu’il se trouve et la responsabilité employeur, leur facilite la vie."

"Ce contrat, c’est dire aux entreprises : ‘Ne vous prenez pas la tête’. Elles sont couvertes dans tous les cas de figure" , insiste Jérémy Dahan. Là est l’argument commercial de la startup. En effet, les assureurs traditionnels utilisent l’assurance habitation de leurs clients particuliers pour les couvrir en cas de télétravail mais uniquement à leur domicile – et pas chez des amis, de la famille ou dans une location. Afin de mettre son offre sur pied, l’AssurTech a donc identifié différentes "briques" chez les assureurs – assurance habitation, responsabilité civile, etc. – qui, une fois combinées, composent une garantie qui couvre tous les cas de figure. "Ce qui a débouché sur un package, qui correspond bien aux entreprises de 0 à 1 000 salariés" , commente Jérémy Dahan.

Le dirigeant, qui avance avoir diligenté une étude en la matière, assure que "le télétravail n’augmente pas drastiquement le nombre de sinistres" rapportés. Ce qui permet à la jeune pousse de proposer son offre, finalement composée avec un seul partenaire, à un prix "évolutif" en fonction du nombre de salariés de ses entreprises clientes : de 13 euros par mois pour 10 salariés ou moins à 180 euros pour 1 000.

1 500 souscriptions espérées d’ici à 2022

Nombre de jours maximum, zone géographique limitée… Assurup affirme "permettre aux salariés de travailler de n’importe où et n’importe quand" , en desserrant les contraintes qui s’appliquent souvent au télétravail. "Tout est centralisé par l’entreprise et l’employé n’a plus à s’occuper de rien" , indique Jérémy Dahan. De quoi éviter les conflits entre les deux parties lorsqu’un incident se produit : "mettons que vous travaillez depuis un hôtel ou un espace de coworking. Votre ordinateur se fait pirater du fait d’une connexion mal protégée, vous perdez des données stratégiques ou le site web de votre entreprise tombe en panne. Cette dernière est alors indemnisée en fonction de l’ampleur du sinistre jusqu’au plafond d’assurance, fixé à 8 millions d’euros." Sur les quelque 4 000 clients de l’AssurTech, une centaine ont souscrit cette nouvelle offre. C’est notamment le cas de la néo-banque Qonto.

Et Assurup a des objectifs ambitieux. L’entreprise, qui entend séduire ses propres clients avant d’en attirer d’autres, table sur 1 500 souscriptions à son offre télétravail d’ici à début 2022. Des scaleups telles qu’Aircall, Payfit ou Lydia feraient des candidats idéaux parmi les références clients de l'AssurTech. "L’enjeu est déjà intégré par la plupart des sociétés. Et plus on est staffé, plus l’offre est intéressante" , estime Jérémy Dahan, qui rappelle que la startup a étendu il y a peu son service aux professions médicales et paramédicales. Assurup, qui assure couvrir un millier d’activités différentes à travers ses 15 contrats d’assurance, ambitionne d’atteindre les 10 000 clients d’ici à la fin 2022. Elle mène pour ce faire une seconde levée de fonds, afin d’amorcer son expansion internationale. Avec un marché similaire à la France, l’Europe du Sud est en ligne de mire.