Lancer jusqu’à 70 kg de nano-satellites à 600 km d’altitude grâce à un petit lanceur de 15 m de haut conçu à Reims (Marne) : la startup Venture Orbital Systems espère se faire une place dans un secteur prometteur pour l’instant conduit par les Américains et les Chinois. Les micro-lanceurs offrent des capacités flexibles pour l’envoi de petits satellites dans le cadre du déploiement de larges constellations.
Le jeune PDG de Venture Orbital Systems, Stanislas Maximin, 22 ans à peine, a ainsi présenté à la presse sa nouvelle usine : 1 700 m2 – encore vide – dans la zone industrielle de Reims. « Le premier site de production de petits lanceurs totalement pensés pour les nano-satellites. Du moteur entièrement imprimé en 3D en une semaine aux opérations software comme le téléguidage, tout est conçu à Reims » , résume-t-il. Les prototypes et les pièces en vol sont produits par Venture Orbital Systems et ses partenaires industriels. » Le tir du premier démonstrateur est prévu fin 2023 dans le nord de l’Europe et le premier vol commercial pour 2024, avant une cadence régulière de quarante lancements en 2030.
Si Venture Orbital Systems a déjà levé un peu moins d’un million d’euros, il lui reste cependant à trouver encore quelques 150 millions d’euros, la moitié consacrée à la recherche au développement sur le lanceur et l’autre moitié pour le développement commercial. « Nous bénéficions de l’aide et du soutien technique de partenaires comme le CNES (Centre national d’études spatiales), le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), Safran ou bien ArianeGroup » , affirme le jeune entrepreneur.