Pedro Siza Vieira, ministre de l’économie et de la transition numérique portugais, a profité du Web Summit à Lisbonne pour officiellement inauguré l’ESNA – European Startup Nations Alliance. Discutée depuis quelques mois déjà, cette structure européenne se donne pour objectif de devenir le principal agrégateur, source d’informations et promoteur de l’écosystème entrepreneurial européen. L’ESNA sera installée dans la capitale portugaise, juste à côté du Pavilhao Atlantico, où l’annonce a été faite.
Casser les barrières européennes
« Cette alliance s’inscrit dans la série d’efforts que le continent met en place pour s’assurer que l’Europe devienne un continent favorable au développement de startups et de licornes, explique le ministre. Aux Etats-Unis, une bonne idée ou projet entrepreneurial peut immédiatement scaler sur tout le continent américain et récolter les faveurs de 300 millions de consommateurs. En Europe, nous avons plus de barrières à casser dans l’accès au financement, mais aussi en termes de réglementations, d’attractivité des talents, de différences d’imposition, de coûts de localisation… Nous travaillons ensemble à l’ESNA pour créer un environnement européen fluide, dans lequel les startups et entrepreneurs peuvent grandir et rester sans avoir à se confronter à trop de freins ».
Pour ce faire, la structure – composée de 29 États membres – se concentre sur l’identification de bonnes pratiques dans les autres écosystèmes et la centralisation de données clés. « L’enjeu de la data est clé au niveau européen : l’idée est d’avoir un meilleur accès, centralisé, à des données sur le nombre de startups, des emplois qu’elles génèrent, de leur taux de survie et de leur capacité à lever des fonds à travers l’Europe. Cela nous permettra non seulement de suivre les progrès des États membres de l’Alliance, mais aussi de mieux cibler des politiques européennes pour voir où doivent se concentrer nos efforts en priorité », précise Pedro Siza Vieira.