3 novembre 2021
3 novembre 2021
Temps de lecture : 3 minutes
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Au Web Summit, l'Europe lance une alliance au service des startups

Pedro Siza Vieira, ministre de l’économie portugais, a officiellement lancé l’ESNA (European Startup Nations Alliance) lors du Web Summit, pour casser les verrous auxquels font face les startups européennes pour grandir.
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© Héloïse Pons, Maddyness.

Pedro Siza Vieira, ministre de l’économie et de la transition numérique portugais, a profité du Web Summit à Lisbonne pour officiellement inauguré l’ESNA - European Startup Nations Alliance. Discutée depuis quelques mois déjà, cette structure européenne se donne pour objectif de devenir le principal agrégateur, source d’informations et promoteur de l’écosystème entrepreneurial européen. L’ESNA sera installée dans la capitale portugaise, juste à côté du Pavilhao Atlantico, où l’annonce a été faite. 

Casser les barrières européennes 

Cette alliance s’inscrit dans la série d’efforts que le continent met en place pour s’assurer que l’Europe devienne un continent favorable au développement de startups et de licornes, explique le ministre. Aux Etats-Unis, une bonne idée ou projet entrepreneurial peut immédiatement scaler sur tout le continent américain et récolter les faveurs de 300 millions de consommateurs. En Europe, nous avons plus de barrières à casser dans l’accès au financement, mais aussi en termes de réglementations, d’attractivité des talents, de différences d’imposition, de coûts de localisation… Nous travaillons ensemble à l’ESNA pour créer un environnement européen fluide, dans lequel les startups et entrepreneurs peuvent grandir et rester sans avoir à se confronter à trop de freins ". 

Pour ce faire, la structure - composée de 29 États membres - se concentre sur l’identification de bonnes pratiques dans les autres écosystèmes et la centralisation de données clés. " L’enjeu de la data est clé au niveau européen : l’idée est d’avoir un meilleur accès, centralisé, à des données sur le nombre de startups, des emplois qu’elles génèrent, de leur taux de survie et de leur capacité à lever des fonds à travers l’Europe. Cela nous permettra non seulement de suivre les progrès des États membres de l’Alliance, mais aussi de mieux cibler des politiques européennes pour voir où doivent se concentrer nos efforts en priorité ", précise Pedro Siza Vieira. 

L’Alliance est financée par le gouvernement portugais à hauteur de 1,5 million d’euros par an, à travers son plan de relance et de résilience (PRR), et par le programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne Horizon Europe, qui y ajoutera un demi million d’euros pour les deux prochaines années.

C’est une " petite structure ", admet le politicien, qui ajoute : " L’idée est de créer une plateforme de collaboration qui centralise les données et les bonnes pratiques, c’est d’ailleurs à la création et la gestion de cette dernière que sont dédiés nos fonds. Mais il faut ensuite que tous les pays et tout l’écosystème s’emparent de ce support pour être sûr que l’Europe tire profit de son énorme bassin de talents et de sa position de leader dans la recherche scientifique mondiale ".