Lydia reste fidèle à ses habitudes. La FinTech, qui s’est fait connaître avec son application facilitant le paiement mobile, a levé 88,6 millions d’euros auprès des fonds américains Dragoneer, Echo Street, mais également de ses actionnaires historiques Tencent, Accel et Founders Future. Une opération désormais classique pour la scaleup qui, depuis trois ans, lève des fonds chaque mois de décembre dans le but de concrétiser sa vision stratégique : devenir une « super-app » proposant une galaxie de services financiers pour les particuliers à l’international.
« Lydia se positionne comme l’application du quotidien, en agrégeant un certain nombre de briques. Ce qui lui permet de se distinguer des autres FinTech européennes, puisqu’elle occupe ainsi une place centrale en matière de services » , avance à Maddyness Gabrielle Thomas, directrice d’investissement chez BlackFin Capital Partners, qui n’a jamais investi dans la scaleup. Peu d’entreprises proposent un service aussi complet en Europe.
Conquérir l’Europe avant les Américains et les Chinois
Lydia, qui affirme que « ses services de comptes courants et joints, de crédit, d’épargne et d’investissement connaissent des croissances mensuelles à deux chiffres » , a une kyrielle de startups en face d’elle… mais pas de véritable rival. « Le Suédois Klarna est principalement positionné sur le crédit, on ne peut donc pas comparer leurs activités. Lydia a, de fait, une multitude de petits concurrents : ceux qui proposent une des briques au moins qu’elle a intégrées dans son application » , relève ainsi Gabrielle Thomas. Fait notable, à en croire l’investisseuse : alors que le B2B a largement mené la danse dans la FinTech ces derniers temps, le B2C tient sa revanche. Lydia signe là l’un des plus grands tours de table de France dans le domaine, alors que Qonto avait pour sa part annoncé en janvier 2020 avoir levé 104 millions d’euros. « On a l’habitude de voir ce segment réussir dans les pays anglo-saxons [N26, Mollie, Revolut, etc., N.D.L.R.]« , observe-t-elle.