Le gouvernement présente mercredi un plan de 2,3 milliards d’euros sur cinq ans pour favoriser le développement des startups industrielles, avec pour objectif de contribuer à la ré-industrialisation du pays. « Nous faisons le pari des acteurs émergents et de l’excellence technologique pour relever les défis de notre temps et réindustrialiser nos territoires » , a indiqué dans une déclaration écrite le secrétaire d’État au numérique, Cédric O. « Nous devons lever les freins au développement, au financement et à l’industrialisation » des projets des startups « sur notre territoire » , a de son côté déclaré la ministre déléguée chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Les deux ministres doivent présenter les détails du plan mercredi après-midi lors d’un déplacement à Croix, dans le Nord, dans les locaux d’Exotec, une jeune société qui fabrique des robots pour la préparation de commande. Exotec vient de lever 335 millions de dollars, devenant une des rares licornes industrielles françaises. De nombreux dispositifs de soutien existent déjà pour les startups, mais les jeunes pousses industrielles présentent des spécificités parfois mal couvertes par les dispositifs actuels. Les startups industrielles ont souvent besoin d’investissements plus importants que leurs homologues purement numériques, et les fonds d’investissements sont souvent plus frileux pour miser sur elles, explique-t-on dans l’entourage d’Agnès Pannier-Runacher et de Cédric O.
Le gouvernement veut arriver à un objectif de 100 nouveaux sites industriels en France tous les ans, contre 84 sur l’année 2021, selon les chiffres du cabinet d’Agnès Pannier-Runacher. Parmi les jeunes pousses industrielles symboles pour le gouvernement de cette nouvelle industrialisation, figurent Ynsect et Innovafeed (production de protéines à base d’insectes), Afyren (chimie bio-sourcée, alternative au pétrole), Iten (micro-batteries)…