7 mars 2022
7 mars 2022
Temps de lecture : 3 minutes
3 min
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Smoove et Zoov vont relocaliser leur production de vélos électriques en France

Opéré il y a un an, le rapprochement entre les entreprises françaises Smoove et Zoov poursuit son développement. La société vient d’être renommée Fifteen à l’occasion d’un tour de table de 40 millions d’euros réalisé auprès d’Eiffel Essentiel, 2050 et ses investisseurs historiques.
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Crédit : Smoove

Il y a tout juste un an, Smoove, opérateur de mobilité - connu notamment pour gérer les Vélib du Grand Paris dans le cadre du consortium Smovengo - et Zoov, spécialiste des vélos électriques partagés, unissaient leurs forces pour s’adresser à de nouveaux marchés et faire face à la concurrence. L’entreprise commune vient d’être renommée Fifteen, en référence à la ville du quart d’heure qu’elle souhaite contribuer à mettre en œuvre. La startup porte en effet la conviction que "les services vélo nouvelle génération, conçus avec les exigences de véritables réseaux de transport et augmentés par la technologie, permettront la mise en oeuvre de cette vision" , indique-t-elle par voie de communiqué de presse.

Fifteen a déjà posé 50 000 deux roues dans une trentaine de villes dans un marché avec des acteurs connus (Lime, Dott, Pony...) et entend bien accélérer le déploiement de sa solution dite de "Réseaux Vélos Augmentés" qui vise à "transformer une addition de services vélos (vélos en libre service, vélo en location longue durée, vélos en gare, vélos touristiques...) en un réseau cohérent et interconnecté avec les transports publics" . La plus value de Fifteen réside surtout dans l’analyse des données récoltées lors des déplacements, sur lesquelles les territoires se basent pour comprendre les flux et adapter les infrastructures aux besoins concrets des utilisateurs. 

Made in France, durabilité et déploiement 

Pour mener à bien sa vision, la société vient de sécuriser 40 millions d’euros auprès de d’Eiffel Essentiel, du fonds 2050, d’investisseurs indépendants et des actionnaires historiques (le groupe Mobivia, Daphni, C4 Ventures, la Banque des Territoires, BNP Paribas Développement et Eric Carreel). Cette somme servira plusieurs desseins, en plus de son expansion dans d’autres villes. 

Elle vise notamment à financer la relocalisation de la production en France. Un choix judicieux dans le contexte actuel de difficultés d’approvisionnement, de croissance du prix des transport et de crise géopolitique qui tend à faire flamber les prix de certains produits. Sans compter que le Made in France est également devenu un argument de vente.

En parallèle de ces deux grands chantiers, Fifteen s’engage également à travailler sur "la durabilité, la ré-utilisabilité et la recyclabilité de son matériel" . En ce sens, le choix des deux nouveaux fonds qui viennent d’entrer à son capital- le premier à impact spécialisé dans les transition énergétique et le second, evergreen - n’est clairement pas anodin. 

Ces ambitieux projets s'accompagnent du recrutement d’une soixantaine de personnes à Paris et Lyon sur "tous les métiers allant de la conception à la commercialisation de services vélo auprès des collectivités et des exploitants de mobilité" . Fifteen compte 140 salariés à ce jour.