22 mars 2022
22 mars 2022
Temps de lecture : 3 minutes
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Les RH se concentrent sur le bien-être des salariés et le recrutement

PayFit et les Editions Tissot viennent de publier leur cinquième baromètre sur le quotidien des RH. En première ligne pendant la pandémie, un tiers d’entre eux envisagent de quitter la profession d’ici 10 ans, leur métier devenant trop complexe.
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Crédit : Edu Lauton

Réalisée depuis 5 ans, cette enquête montre des évolutions et des changements importants dans le rôle des RH au quotidien, qu’ils soient managers, directeurs ou salariés dans ce secteur. Néanmoins, il est essentiel de noter que sur les 713 personnes interrogées, la moitié ont des fonctions clés -managers ou responsables-. 

Premier résultat marquant de cette étude, la difficulté du métier. En effet, un tiers des personnes interrogées estiment qu’ils auront changé de métier d’ici 10 ans, 5 points de plus qu’en 2021, principalement parce que leur quotidien et leur métier deviennent de plus en plus durs (37%) et parce que leur emploi ne correspond plus à leurs aspirations (25%). Un constat qui fait penser à la défiance des salariés et des cadres qui ne veulent plus manager

Le bien-être des salariés, un sujet qui monte

Pour comprendre ce phénomène, plongeons dans le quotidien des RH. Celui-ci se concentre autour de trois missions principales : accompagner l’évolution des salariés (45% contre 58% en 2018), faire évoluer la culture d’entreprise (42% versus 45% en 2018) et apporter du bien-être aux salariés (38% versus 29% en 2018). On observe donc une évolution de leurs missions, avec une importance donnée au bien-être, un facteur poussé par la pandémie qui a mis en exergue des enjeux de santé mentale. Mais pas uniquement. Les entreprises ont compris que la rétention des talents ne passait plus uniquement par le salaire mais aussi par un environnement sain et flexible -sur les horaires comme le lieu de travail-. Cette étude le montre également puisqu'elle souligne que les salariés attendent d’une entreprise une bonne qualité de vie au travail (77%), une montée en compétence à travers des formations (64%) et une bonne rémunération (49%). 

Si la pandémie n’est pas encore totalement dernière nous, la fin des restrictions sanitaires devrait soulager les DRH. La gestion du pass, du masque, etc. sera reléguée au second rang en 2022, juste derrière la gestion des talents, qui devient la priorité. Arrive en troisième position la fidélisation des salariés en place (56%) suivie des négociations et des revalorisations salariales (47%).

Une sur-sollicitation des postes dirigeants

Les principales difficultés auxquelles font face les DRH sont le manque de temps et de ressources (65%), les difficultés à suivre les évolutions réglementaires (37%), et le manque de budget (24%). Sur ce dernier point, on note tout de même une nette amélioration puisqu’en 2018, 35% des DRH soulignaient avoir besoin de davantage de moyens, soit 11 points de plus aujourd'hui. 

Autre écueil qui complexifie leurs tâches, leur sur-sollicitation. Depuis le début de l’année, 84 % des RH déclarent être davantage sollicités par les salariés, 9 points de plus qu'en 2021. La direction (76%) et les managers (75%) sont ceux qui les interpellent le plus. Malheureusement pour eux, la tendance ne devrait pas s’inverser. La quasi totalité d’entre eux (95%) pensent qu’ils seront autant si ce n’est davantage sollicités dans les mois à venir.