En 2019, les entreprises ont du se mettre à marche forcée et subitement au télétravail, entraînant souvent une série de complications d’organisation par manque d’agilité et de préparation. Depuis, la plupart d’entre elles se sont mises au pas, mais aimeraient pouvoir pérenniser ces nouveaux modes de travail, plus hybrides, choisis et flexibles pour leurs salariés.
C’est de ce constat qu’est partie Semana, une startup issue du programme Entrepreneur First. D’abord concentrée sur le sujet de la mobilité entre domicile et travail, la jeune pousse créée en 2020 a vite pivoté. « Quand nous étions confinés, nous nous sommes rendus compte que ce thème n’était pas un sujet d’avenir, mais qu’il fallait surtout adresser un vrai besoin face à la transformation de l’organisation du travail alors en cours, raconte Albert Reynaud, fondateur de la startup. Cette période a été un déclic, et nous avons décidé de créer un outil de flex office qui permettre une organisation hybride, un travail distribué dans une multitude de localisations et une optimisation de l’allocation des espaces de l’entreprise ».
Un outil pour fonder sa politique de travail
EcoVadis, scaleup spécialiste de l’évaluation des performances RSE des entreprises, avait justement besoin d’être accompagnée pour franchir ce pas. « Avant le Covid, nous étions déjà ouverts au télétravail, mais avec un nombre limité de jours par mois, se souvient Laurianne Le Chalony, Chief People Officer d’EcoVadis. Mais, dès 2021, nous avons décidé de nous concentrer en profondeur sur la question de notre politique de travail pour les salariés. On voulait leur garantir un maximum d’agilité tout en accompagnant notre croissance », poursuit-elle, en rappelant que cet effort représente un argument de poids pour la rétention des talents et la perspective d’en attirer de nouveaux. EcoVadis a donc décidé de laisser une entière liberté aux employés, les laissant travailler d’où ils veulent dans leur pays, mais aussi à l’étranger pour une durée de trois mois maximum par an.
Après avoir rencontré plusieurs prestataires proposant ce type de services, la scaleup a finalement porté son choix sur Semana. « Afin de garantir une efficacité collective, nous avions besoin d’une base pour savoir d’où travaillent chacun de nos collègues, explique Laurianne Le Chalony. Semana propose un outil très utile de planification pour les managers et collaborateurs, entre équipes et inter-équipes. Avoir des données concrètes permet de remonter des informations d’organisation précieuses et d’éviter de fonder sa politique de travail sur des commentaires épars uniquement. Cela permet aussi de pouvoir planifier les venues de salariés d’autres bureaux, mais aussi des moments de collaboration », ajoute celle qui affirme que l’usage de cet outil est « devenu un réflexe pour les salariés chaque matin ».
Pour Laurianne Le Chalony, Semana représente aussi un outil clé dans la gestion de la santé mentale des salariés : « on peut jauger qui vient ou pas, et donc les personnes potentiellement isolées, ce qui aide les managers à détecter des signaux faibles qu’on ne voit pas forcément quand on a la tête dans le guidon au quotidien ».