Le gouvernement, au terme d’une concertation avec les élus locaux, va prendre un arrêté dans les prochains jours pour mettre fin au « flou » sur les « dark stores ». Dans cet arrêté à venir, « les dark stores sont considérés en termes de sous-destination comme des entrepôts, qu’il y ait ou pas un point de retrait », a indiqué la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire à l’issue d’une réunion avec les élus concernés à Paris.
En devenant des entrepôts, et non plus des commerces, ces lieux pourront être contraints de fermer si le Plan local d’urbanisme (PLU) interdit ce type d’activité à leur adresse. Concernant une autre activité, les « dark kitchens » qui préparent des repas qui seront ensuite livrés à domicile, « il a été acté avec les élus de créer une nouvelle catégorie spécifique« , a précisé le gouvernement dans un communiqué.
Un choix aux mains des collectivités locales
Le texte devra être un « outil pour que les collectivités locales et maires puissent réguler, les interdire ou pas en fonction de leurs souhaits », a résumé Olivia Grégoire qui assure que « ce n’est pas la fin des dark stores » pour autant.
Le « quick commerce », dont les grands acteurs sont Cajoo, Gorillas, Getir, Flink ou encore Gopuff, a émergé à la faveur des confinements et de l’épidémie de Covid-19 depuis 2020 et propose la livraison de produits du quotidien, semblables à ceux à la vente dans une supérette de centre-ville, en quelques minutes. Mais cette activité est critiquée par de nombreux élus à travers le monde, qui dénoncent pêle- mêle, l’arrivée de « villes-entrepôts », les nuisances pour les riverains, voire « l’économie de la flemme ».