500 recrutements en 2022, 30 millions d’euros investis en R&D, 210 millions d’euros d’ARR, 310 millions d’euros de CA, une croissance de 30% en un an... les chiffres de Septeo sont ceux d’une scale-up en hypercroissance. Mais on ne la retrouve pourtant pas dans la dernière liste des lauréats du Next 40 ou du French Tech 120, même si elle annonce une valorisation en milliards d’euros. Il faut dire que l’entreprise et ses dirigeants ont fait - jusqu’à présent - le choix de la discrétion, pour se concentrer sur l’exécution.

La croissance externe comme stratégie

A coups de croissance externe, ce groupe né en 2013 dans la région de Montpellier est devenu en quelques années l’un des premiers acteurs de la LegalTech et de la PropTech en France et en Europe. En 2022, Septeo a réalisé pas moins de sept acquisitions : Ingeneo (facturation électronique), Foederis (outils RH), DP logiciels (solutions pour les professionnels de l'immobilier), Softouest et Intelligent Software (outils pour les commissaires de justice) en France, ainsi que Flexsoft et Dataconsult en Belgique.

Les acquisitions et la croissance se sont accélérées depuis 2020, avec l’entrée au capital du groupe du fonds londonien HG. Depuis, Septeo a doublé son chiffre d’affaires et ses outils sont désormais utilisés quotidiennement par plus de 160 000 professionnels du droit et de l’immobilier. “Pour le financement de nos acquisitions notamment, nous faisons appel à la dette, via un pool bancaire pour une partie et par nos fonds propres par ailleurs, grâce à notre excellente rentabilité,” précise Hugues Galambrun, le fondateur et PDG du groupe.

2 400 salariés en France et à l’étranger

Mais même si Septeo a un ADN technologique et toutes les caractéristiques de l’hypercroissance, l’entreprise n’a pas suivi le parcours classique des startups. L’entreprise a certes bien vu le jour en 2013, mais sans pour autant partir de zéro : elle est le fruit de l’intégration de plusieurs structures préexistantes, dont les logiciels pour les notaires Genapi
et NCIS ou les outils à destination des avocats Secib, Ecostaff et Dictaplus.

Dix ans plus tard, le groupe compte 2 400 collaborateurs, en France (Paris, Lyon, Toulouse, Strasbourg, Bordeaux, Nantes, Nice et Marseille), en Belgique, en Tunisie et en Amérique du Nord et représente le premier employeur privé du bassin d’emploi montpelliérain. En 2022, il a intégré 500 nouveaux employés. “La stratégie conquérante que nous menons depuis 2020 porte ses fruits,” estime sobrement Hugues Galambrun.

Celui-ci ne compte pas en rester là : il prévoit la poursuite - et même l’amplification - de la stratégie de croissance externe pour les trois années à venir, avec comme ambition de doubler à nouveau les revenus de l’entreprise et de ses filiales d’ici à 2025, tout en restant auto-financé. Et ce, toujours en se concentrant sur cinq marchés stratégiques : les notaires, les professions du droit, l’immobilier, les entreprises et les experts-comptables.