Inco Ventures est une société de gestion, experte du venture capital et pionnière de l’investissement à impact. Elle investit dans les entreprises de la nouvelle économie inclusive et durable, et conseille des fonds sur leurs investissements ou sur la mesure d'impact. Maddyness a rencontré son Directeur Général, Jean-Michel Lécuyer, qui a derrière lui de longues années d’expérience dans l’investissement à impact.
Gestion, conseil et mesure d’impact
Au sein du groupe Inco, l’activité de venture capital a démarré en 2012 avec le lancement du fonds evergreen Inco Investissement, toujours actif à ce jour. Un fonds qui a levé 35 millions d’euros auprès d’une dizaine d’investisseurs institutionnels : sociétés de gestion, d’épargne salariale ou d’assurance vie, ainsi que la Banque des Territoires.
Inco Ventures gère ou conseille aujourd'hui 5 fonds de Private Equity à impact, dont 3 créés en partenariat avec un seul investisseur institutionnel : Abeille Impact Investing France, Generali Investissement à Impact, et Sycomore Impact Emploi by INCO. Au total, ces portefeuilles détiennent 110 participations, totalisant 200 millions d’euros gérés ou conseillés par Inco Ventures.
La société conseille également 2 sociétés de gestion sur la mesure de l’impact, il s’agit de Columbia Threadneedle Investment et A Plus Finance.
Impulser la transition sociale et environnementale
Les différentes stratégies investissent principalement en early stage en prenant des participations minoritaires avec des tickets entre 500 000 et 1,5 million d’euros.“Nous accompagnons les startups dans leur première accélération. Pour les meilleures lignes du portefeuille, nous pouvons réinvestir en série B”, commente Jean-Michel Lécuyer. Les fonds investissent en Europe, avec une forte dominante France. “Nous visons à développer la partie hors France, afin d’être plus cohérents avec les autres activités du groupe qui sont très internationales”, confie Jean-Michel Lécuyer.
Parmi les derniers investissements, on peut citer YMoney, qui facilite le transfert d’argent pour la diaspora africaine, Futura Gaia une ferme du futur qui produit des herbes aromatiques difficiles à produire en France, ou Vendredi, qui facilite l’engagement des salariés. Au global, on retrouve des secteurs comme l’économie collaborative et circulaire (Phenix, Moulinot), les problématiques de mobilité (Citiz), les structures qui gèrent et développe des tiers lieux (Bellevilles), les services aux personnes défavorisées (Rogervoice), ou encore la fintech à impact (Lita.co, Lendahand). “Nous cherchons à identifier les entreprises les plus innovantes, celles qui mettent l’impact au cœur de leur stratégie et qui changeront la donne sur le plan social et environnemental”, explique Jean-Michel Lécuyer.
“Nous avons financé et siégeons aujourd’hui au comité stratégique de 3 des licornes à impact ayant été identifiées comme ayant les plus forts potentiels, par une étude du BCG”, ajoute-t-il. Il s’agit de Phenix, qui lutte contre le gaspillage alimentaire, Simplon qui forme des jeunes peu ou pas diplômés aux métiers de demain et Each One qui favorise l’insertion professionnelle des réfugiés.
En fonction des Limited Partners avec qui ils sont associés, les fonds peuvent avoir des thématiques d’impact particulières. “Quand une entreprise s'inscrit parfaitement dans un secteur spécifiquement ciblé par l'un des fonds sous gestion, on peut faire investir le fonds en question prioritairement. En fonction des tickets nécessaires, plusieurs des fonds peuvent parfois être mobilisés en co-investissement”, commente Jean-Michel Lécuyer.
Mesurer l’impact
L’activité de venture capital s’inscrit comme une ligne de métier dans un groupe dédié à l’impact. Inco a également une activité d’incubation pour de jeunes entreprises innovantes à fort impact social et environnemental, Inco Incubator, une activité de formation aux métiers d’avenir, Inco Academy, et va bientôt développer des tiers lieux dédiés à des sujets comme l’activité rurale ou la décarbonation.
Au sein d’Inco Ventures, une méthodologie de mesure d’impact a été développée.“Nous restons des investisseurs, nous cherchons donc à dégager un rendement, mais l’impact est un sujet tout aussi important. Nous travaillons avec un business plan d’impact. Au moment de l’investissement, nous déterminons des objectifs stratégiques d’impact et nous les relions à un certain nombre d’indicateurs et d’objectifs mesurables. C’est un véritable outil de dialogue avec les entreprises dans lesquelles nous investissons”, explique Jean-Michel Lécuyer. Les indicateurs et objectifs sont propres à chaque startup, mais reliés à des indicateurs qui peuvent être agrégés et sont liés aux objectifs de développement durable.
