Selon l’ADEME, les entreprises sont responsables aujourd’hui de 90% des déchets générés en France. Or, les directives européennes et les réglementations locales les obligent à gérer un nombre croissant de flux de déchets : papier/carton, métal, plastique, verre, bois, fractions minérales et plâtre. Un huitième flux s’ajoutera en 2024 : les bio-déchets. Pour chaque flux, l’entreprise doit tenir un registre des déchets afin d’assurer leur traçabilité. Un travail de plus en plus chronophage et coûteux.

Avec sa plateforme Saas de gestion des déchets, Urbyn aide les entreprises en identifiant les déchets valorisables et en leur permettant de trouver des solutions locales de collecte. " Notre outil en ligne fait remonter toutes les données liées à la gestion de déchets, tels que le tonnage de déchets produits, le taux de recyclage, de réemploi, le budget associé, etc., explique Julien Hamilius, cofondateur d’Urbyn avec Arthur Däweritz. Nous démystifions la gestion des déchets qui peut être complexe à comprendre pour les entreprises, notamment l’identification des prestataires de collecte, et nous leur donnons les solutions clés en main pour accélérer sur le sujet. "

Objectif : atteindre les 200 000 tonnes de déchets sortis de l’enfouissement d’ici cinq ans

En 2023, Urbyn a déjà permis de dévier plus de 3 000 tonnes de déchets de l’enfouissement. Objectif d’ici cinq ans : atteindre les 200 000 tonnes. Elle cible particulièrement les entreprises multi-sites dont le budget de gestion des déchets dépasse les 500 000 euros (dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration, de la distribution et de la santé, notamment), mais aussi celles qui génèrent un volume important de déchets (l’industrie et le BTP). De Saint-Maclou à Accenture, en passant par Icade ou la SNCF, plus de 100 entreprises ont choisi sa solution, représentant plus de 2.000 sites de collecte en France.

Selon leurs retours, ces dernières ont observé 20% d’amélioration du taux de recyclage la première année, une diminution de 20% de leurs dépenses consacrées aux déchets et une traçabilité simplifiée grâce à la plateforme de pilotage. " Nous essayons d’apporter aux entreprises une vision d’économie circulaire, en les incitant à recycler et à réemployer leurs déchets. Le mobilier peut souvent être réutilisé en interne ou donné à des associations ", poursuit Julien Hamilius.

Avec la levée de fonds de 2 millions d’euros réalisée auprès de la société de capital-risque Asterion Ventures, l’équipe basée à Paris 18e entend accélérer son déploiement commercial et  renforcer sa plateforme. Pour ce faire, la startup compte recruter une dizaine de spécialistes en force de vente et data/tech d’ici un an.