10 octobre 2023
10 octobre 2023
Temps de lecture : 3 minutes
3 min
26584

Xavier Niel : «Je n’ai pas envie que l’on ait des modèles d'IA entraînés en dehors de l'Europe»

De passage à Big la semaine dernière, Xavier Niel s'est arrêté au micro de Maddyness. L'occasion de revenir avec lui sur les récents investissements massifs d'Iliad dans l'intelligence artificielle.
Temps de lecture : 3 minutes

Personne ou presque ne l’avait vu venir. Déjà très occupé sur le front des télécoms avec Iliad et sa filiale Free, Xavier Niel a décidé de se lancer pour de bon dans la course à l’intelligence artificielle fin septembre en sortant le chéquier. Dans ce sens, le milliardaire français, figure majeure de la tech française, a ainsi annoncé mettre 200 millions d’euros sur la table pour faire émerger «un champion européen de l'IA» capable de proposer une large gamme de services aux entreprises qui veulent développer leurs propres applications dans le domaine.

Pour cette offensive dans l’IA, Iliad a d’ores et déjà acquis un supercalculateur auprès de Nvidia, le géant américain des processeurs, pour doter Scaleway, sa filiale cloud, de «la plus grande puissance de calcul» du continent, et mobilisé plus de 100 millions d’euros pour la création d'un laboratoire de recherche d'excellence en IA à Paris. Bien que tout le monde n’a d’yeux que pour ChatGPT, la création de la startup américaine OpenAI copieusement arrosée par Microsoft, Xavier Niel n’est pas là pour faire de la figuration et il veut le faire savoir.

Une conférence européenne sur l’IA le 17 novembre à Station F

En effet, Maddyness l’a rencontré dans les allées de l’Accor Arena, à l’occasion de l’événement Big (Bpifrance Inno Génération), organisé par Bpifrance il y a quelques jours. «Je n’ai pas envie que l’on ait des modèles créés et entraînés en dehors de nos frontières : en Europe si on veut, mais pas aux États-Unis ou en Chine», a déclaré Xavier Niel à notre micro. «L’idée est de permettre de créer un écosystème ici qui permette d’entraîner ces modèles et de les faire fonctionner. Pour ça, il faut du calcul, ce qui passe par un partenariat avec l’entreprise qui fabrique les meilleurs processeurs, à savoir Nvidia», a-t-il ajouté.

Aux yeux du patron d’Iliad, la France dispose de tous les ingrédients pour devenir une place forte de l’IA à l’échelle mondiale. «Je crois que l’on a des gens incroyables, des chercheurs incroyables, des écoles incroyables comme Polytechnique, dans lesquelles nous sommes capables de former ces chercheurs. Les plus grands modèles d’IA ont d’ailleurs été mis au point ou co-mis au point par des Français», observe-t-il. Et de reprendre : «Maintenant, l’enjeu est de savoir comment on les aide à revenir et à se développer ici. C’est ce que nous avons envie de faire.»

Impatient d’afficher ses ambitions dans le secteur, Xavier Niel a d’ores et déjà donné rendez-vous à Station F le 17 novembre pour la première conférence européenne d’Iliad sur l’IA. A cette occasion, le fondateur de Free, Kima Ventures ou encore 42 promet «un truc de fou». Le rendez-vous est pris !

Maddynews
La newsletter qu'il vous faut pour ne rien rater de l'actualité des startups françaises !
Partager
Ne passez pas à côté de l'économie de demain, recevez tous les jours à 7H30 la newsletter de Maddyness.
Légende photo :
Xavier Niel, fondateur d'Iliad. Crédit : Maddyness.