La direction des achats occupe une place de plus en plus stratégique dans une entreprise ou une collectivité, du fait de l’envolée et de la variabilité des dépenses. Comment dès lors réduire les coûts tout en garantissant la continuité et la qualité de l'approvisionnement ? Pour répondre à cette question et ainsi mieux cerner les évolutions en jeu, l’Ifop a mené une étude à la demande d’Amazon auprès de tout responsable des achats, dans les secteurs privé comme public, des mairies jusqu’aux conseils régionaux.
Pour tous, le constat est sans appel : la priorité numéro 1 porte sur la nécessité d’un système de remises pour réduire les dépenses (82 %), suivie de près de la possibilité de réaliser des achats en ligne (81 %), puis du besoin de livraisons plus rapides (71 %). La considération de l’éco-responsabilité, de la provenance des produits et du recours à des fournisseurs locaux constituent aussi une tendance en recrudescence pour plus de la moitié des organisations (53 %), tous secteurs confondus, même si la question est d’autant plus présente au sein des collectivités (62 %).
La digitalisation pour gagner du temps consacré aux achats
Si les organisations des secteurs privé et public se rejoignent aussi sur la nécessaire réduction des dépenses pour 86 % d’entre elles, les problématiques divergent sur certains points. La principale différence porte sur la digitalisation. 24 % des collectivités utilisent des catalogues papier et 41 % des places de marché en ligne contre respectivement 10 % et 53 % pour les entreprises. Des pratiques différentes qui ont des incidences, notamment sur le temps consacré aux achats. Il est en moyenne de 6,5 heures par semaine dans les entreprises, mais s’élève à 14 heures dans le secteur public et même 23 heures dans les grandes collectivités.
Optimiser les processus d’achats
Les processus d’achat constituent d’ailleurs un point saillant des attentes. Quand 65 % des entreprises déclarent en être satisfaites, seules 50 % des collectivités le sont, voire qu’à 39 % dans les organisations territoriales de plus de 250 collaborateurs. Les conseils départementaux et régionaux soulignent en effet plus le besoin d’avoir accès à un système intégré aux logiciels d’achats internes (32 % contre 14 % en moyenne), avec des processus de facturation et de paiement plus simples et efficaces.