Pour commercialiser ses premiers vélos d'ici à la fin du printemps et passer à l'échelle, Anod a réalisé une première levée de fonds en equity l'été dernier, s'élevant à 360.000 euros, complétée par des subventions pour un montant presque équivalent.

La startup fait aujourd'hui appel à Sowefund, la plateforme de financement participatif dédiée à l'innovation et à l'impact, pour ouvrir son capital et espère ainsi obtenir entre 500.000 et 800.000 euros supplémentaires. « Comme toutes les marques B2C, Anod veut construire sa communauté, le crowdfunding a toujours eu du sens pour nous. Ces fonds nous permettront de recruter, de financer la R&D, mais aussi de financer les opérations courantes en vue de l’industrialisation », énumère le CEO.

Une trajectoire singulière

Avec un parcours entrepreneurial forgé dans le marché de l'art, rien ne prédestinait Arnaud Malrin à prendre le virage de la mobilité durable et à lancer en 2022 anod, une startup industrielle spécialisée dans la fabrication de vélos électriques hybrides. Cependant, de son ancienne vie, il a conservé la capacité à dénicher des pépites. « Mon père, Christophe Malrin, assume la présidence d'Anod. Il incarne la dimension industrielle du projet grâce à sa vaste expérience en tant que dirigeant d'entreprises industrielles. Il est notamment le fondateur du groupe Exxelia et a dirigé Eolane, le premier groupe industriel français spécialisé dans la fabrication de produits électroniques », explique celui qui se définit comme un profil atypique sur le marché du deux roues.

Contrairement à ses homologues de la voie cyclable, lui n'est pas ingénieur. « C'est ma passion pour les nouvelles technologies et l'industrie qui m'a conduit à une réflexion axée principalement sur la recherche et le développement de produits, et c'est un élément assez différenciant des autres sociétés sur le marché du vélo électrique. Mon premier produit, c'est l'entreprise en tant que telle. Mon rôle est d'être bon en tout mais excellent en rien, tout en trouvant les talents, les ingénieurs qui répondent à ma vision produit avec leur expertise technologique qu'ils ont développée », explique Arnaud Malrin.

Une assistance en toute circonstance

Le vélo développé par la startup vendéenne Anod est hybride électrique, avec ou sans batterie. Il est équipé de supercondensateurs 100 % recyclables, d'un moteur MHR1 - résultat de 7 années de recherche et développement sous la direction de Laurent Gicquel, CTO d'Anod - ainsi que d'une batterie rechargeable en moins de 1h30 via USB-C et pouvant être logée dans une poche.

« L'expérience du vélo électrique est formidable, tant qu'il dispose d'une batterie. Sans cela, son déplacement devient infernal. Et sans parler de la logistique entourant la recharge de ladite batterie, qui peut s’apparenter à une bûche, explique Arnaud Malrin. Même sans batterie, grâce à ses supercondensateurs qui se rechargent au freinage, le vélo Anod - pensé pour un usage urbain - conserve une réserve d’assistance et donc d’inertie. Par ailleurs sa batterie - qui fait le poids d’un iPad - permet de charger à peu près tout en utilisant six fois moins de lithium. Notre proposition de valeur change diamétralement l’expérience. »

Une chaîne de valeur réinventée

Arnaud Malrin a par ailleurs décidé de bousculer la chaîne de valeur chez Anod. « Derrière chaque vélo, il y a toute une chaîne d'acteurs : des marques s'occupant du design, d'autres de la production du cadre, du moteur, de la batterie, des selles, et ainsi de suite. La marge est tellement mince que survivre devient difficile. Dans un contexte post-Covid où la surproduction est généralisée, tant les fabricants que les distributeurs bradent les prix et sacrifient leurs marges, et ce bien que le marché connaisse une croissance à deux chiffres », explique Arnaud Malrin.

« Chez Anod on a opté pour la création verticale. Nous nous occupons autant de la R&D que de l’industrialisation en interne ou localement, ce qui est assez vertueux d’un point de vue emploi. De fait, Anod est fabriqué à 100 % en France et nous nous chargeons également de la distribution rendant la startup rentable à partir de 250 vélos commercialisés chaque mois.»

Lancée le 20 février, la campagne de financement participatif offre à chacun la possibilité d'investir et de contribuer au développement d'anod et de la mobilité durable avec un ticket minimum de 1.000 euros.

Pour participer au développement d’Anod et investir, c’est par ici.