Son nom et les titres de son grand-père la prédestinaient à l’univers de la terre battue et c’est à celui des pistes enneigées que Sophie Lacoste consacre aujourd’hui son énergie et son talent. Depuis qu’il y a douze ans elle a décidé, avec son frère, de racheter Fusalp, la marque emblématique de vêtements de ski à la fois mode et techniques. Depuis, elle court les salons et les stations. Alors lorsque le week-end arrive, c’est à Paris qu’elle « se reconnecte à l’essentiel » : ses deux enfants, ses amis et les rituels dont elle a fait les marqueurs de ses fins de semaine, qu’il s’agisse de déjeuners en famille ou d’après-midis au théâtre, de grandes tablées festives ou de balades urbaines.

Japoniser, musarder, se recentrer…

« J’adore Paris et je suis quelqu’un d’assez routinier, explique-t-elle. Alors généralement les week-ends se passent ici et ils comportent pas mal de points fixes ». Parmi ceux-ci : le yoga du dimanche matin - trois heures immuables pratiquées chez Home Yoga, qui « vident l’esprit et recentrent » -, les longues marches dans Paris pour aller « d’une expo à une autre », et les repas à quatre. Ces moments où, chez Sophie, « on prend le temps » de se retrouver en famille – comme le dimanche soir au Relais de Venise, pour une entrecôte et des pommes allumettes - mais aussi de cuisiner « pour de vrai ». 

« Pour ça j’aime beaucoup Les Commis, qui livrent les ingrédients hyper qualis et en direct des producteurs en fonction des recettes choisies », explique celle qui le reconnaît : si elle aime varier les inspirations, elle en revient souvent à la gastronomie asiatique, sa préférée. « Je fais beaucoup de cuisine japonaise - saumon teriyaki, brochettes, donburi… - que je mélange avec des légumes de mon AMAP, ce n’est pas très orthodoxe mais ça me permet de japoniser les choses. » Une passion qui se prolonge dans quelques adresses triées sur le volet où la famille a ses habitudes : Enni Udon, « pour leurs nouilles délicieuses », Nodaiwa, spécialisé dans les plats d’anguilles et bien sûr Mee, un coréen où l’on déjeune dans des bols en lave bouillants contre les bords desquels chacun cuit ses morceaux de viande crue… « Le bonheur ».

Parenthèses suspendues

Autre rendez-vous récurrent :  Komatsubaki, « où le chef fait un magnifique menu à l’aveugle, servi au bar » et le Bibimbap, à deux pas de la Comédie Française. Idéal pour déjeuner rapidement le dimanche, juste avant le lever de rideau de 14h00, et permettre à Sophie d’enchaîner sur son autre passion : le théâtre. Cette « parenthèse suspendue » qui, plus que tout, la « repose » et la « déconnecte » et qu’elle pratique une, voire deux fois par week-end. « Pour moi c’est un endroit où le temps n’existe plus, où la pensée peut divaguer et en même temps gagner en clarté ; c’est comme une lévitation ; une traversée qui vous dépasse », explique cette habituée des spectacles de 8 heures, accroc depuis toujours. « J’ai arrêté d’en faire moi-même il y a dix ans mais j’ai une fondation qui soutient le théâtre et je reste au conseil d’administration de plusieurs théâtres parisiens ; poursuit-elle. Ça fait partie de ma vie ».

Tout comme la fête entre amis qui, chez elle, rime souvent avec « ces ambiances bistrots » qu’elle adore retrouver  au Rooster ou chez Sauvage « pour leur côté bistronomie avec cartes courtes et produits du marché » ou, pour monter le son d’un cran, au Piaf, un piano bar du 8e, ou au Bœuf sur le Toit où « l’on va à dix et où l’on finit par danser sur les tables ». « J’ai besoin de faire la fête souvent, confie-t-elle : danser, chanter, se coucher à trois heures du matin… C’est une soupape qui place dans le rire et le partage, dans ce qui rend vivant et aide à ne pas trop se prendre au sérieux ». Sur ce plan, on n’était pas inquiets.

Lieux cités

  • Home Yoga ; 8 rue des Acacias, 17e
  • Le Relais de Venise ; 271 bd Pereire, 17e
  • Enni Udon ; 6 rue de la Renaissance, 8e
  • Nodaïwa ; 272 rue Saint Honoré ; 1er
  • Komatsubaki ; rue de Ponthieu
  • Bibimbap
  • Le Rooster ;137 rue Cardinet, 17e
  • Sauvage, 55 rue du Cherche-Midi, 6e
  • Le Piaf ; 38 rue Jean Mermoz ; 8e
  • Le bœuf sur le Toit ; 34 rue du Colisée ; 8e