12% : c’est la part de collaborateurs français qui utilisent d’ores et déjà l’intelligence artificielle dans le cadre professionnel, d’après une étude Artefact/Odoxa, publiée le 7 février dernier. Un autre sondage mené par l’Ifop pour Learnthings nous apprenait en janvier 2024 que plus d’un salarié sur deux avait déjà utilisé un logiciel d’IA au travail sans en informer sa hiérarchie. L’IA générative pousse les portes de l’entreprise, officiellement ou officieusement. Du côté des startups, elles sont nombreuses à compter dans leur équipe-cœur des profils très tech, prêts à plonger le nez dans les offres existantes pour construire leurs propres boîtes à outils. 

Mais ce n’est pas le cas de tous. Et encore moins dans les TPE, PME et grands groupes, par ailleurs soumis à des règles internes plus strictes. Pourtant, l’appétence à expérimenter semble forte : « Quand on cherche des cas d’usage IA dans l’entreprise, ce n’est pas seulement au département IT qu’on en trouve ! souligne d’emblée Thierry Blanc, Solution Consultant chez Adobe. J’observe chez mes clients d’importants besoins à la direction RH, comme à la direction des Ventes, notamment autour des contrats. Les services commerciaux sont de très bons candidats à l’IA : ils souhaitent analyser des documents stratégiques denses comme des rapports d’activités, pour bien comprendre à qui ils s’adressent. L’assistant IA d’Acrobat, grâce à ses fonctions de recherche, va permettre de le faire plus vite et de traiter des documents qu’on n’aurait pas traités autrement. »

« Laissez l’IA faire ce qu’elle sait faire : aller vite ! »

Reste à choisir sa solution d’IA. « Aujourd’hui, il y a pléthore d’offres, notamment gratuites, mais la tendance va quand même vers un effort de contrôle et de formalisation, reprend Thierry Blanc. Soumettre des données d’entreprise à un modèle d’IA, et notamment des données commerciales comme des contrats, constitue un garde-fou. Je conseille donc de bien étudier la sécurité de la solution IA, mais aussi de prêter attention aux fonctionnalités de contrôle par l’humain. Notre offre est intéressante sous ces deux aspects. D’abord, les données soumises à l’IA ne sont jamais utilisées pour entraîner les LLM. On ne les conserve pas, on ne les stocke pas. Quant à la qualité des réponses fournies, nous avons développé un moteur d’attribution fine qui permet à l’utilisateur de cliquer sur chaque lien dans la réponse et d’arriver directement à la source, sur la phrase exacte que l’IA aura retenue. »

L’assistant IA d’Adobe est intégrée dans l’interface (PDF Reader par exemple) : « Si vous ouvrez un contrat que vous venez de recevoir par exemple, vous en obtenez d’office la synthèse et une conversation avec l’assistant IA s’ouvre en parallèle. » Les options sont nombreuses : comparer une V1 et une V2, comparer les contrats de deux fournisseurs, mettre en relief les différences ou les points à éclaircir, produire un tableau comparatif…

Thierry Blanc souligne enfin que l’IA générative s’avère très utile pour sélectionner les appels d’offres les plus intéressants et optimiser son temps en avant-vente : « Consulter l’ensemble des documents techniques, règlements, spécifications, etc, peut être long et fastidieux. Alors, si vous devez en screener plusieurs par jour, vous risquez de perdre pas mal de temps et de passer à côté de certaines opportunités. Laissez l’IA faire ce qu’elle sait faire : aller vite ! Surtout si vous exercez dans une structure légère où les bras manquent. Vous pouvez lui confier dix appels d’offres et lui demander de les prioriser au regard de votre activité. »