L’hécatombe continue dans la foodtech. Après Ynsect placée en redressement judiciaire au tribunal d’Evry, une autre startup du secteur serait en difficulté financières, d’après le média L’Informé. Swap, ex-Umiami, qui produit des alternatives végétales à la viande, tenterait de renégocier ses dettes avec ses créanciers. Malgré un rebranding en octobre 2024, la marque spécialiste des filets de poulets végétaux n’arrive pas à décoller. À l’époque, Umiami devient Swap en espérant être mieux identifiée par les consommateurs. Elle compte alors 130 salariés et est implantée aux Etats-Unis, dans la région de Chicago notamment.

Mais fin 2024, son chiffre d’affaires n’est que d’un million d’euros, comme le révèle l’Informé. La foodtech est sous le coup de plusieurs difficultés : d’abord dans son usine où le passage à l’échelle n’a pas été aussi fluide qu’espéré, ensuite, par un développement commercial prenant du retard. La startup aurait des besoins de financements colossaux : 9 millions d’euros jusqu’à la fin de l’année et près de 30 millions d’euros jusqu’à fin 2026.

En parallèle de ces difficultés, Tristan Maurel, CEO et cofondateur, a quitté ses fonctions opérationnelles. Il est aujourd’hui président du conseil d’administration. C’est Hervé Salomon qui lui a succédé, un dirigeant passé par plusieurs marques d’agroalimentaires comme Mondelez et Pierre Martinet.

Pourtant les débuts d’Umiami étaient prometteurs. Lancée en 2020, la startup met au point un procédé unique pour produire un aliment végétal proche en texture et en goût de la volaille, avec une dizaine d’ingrédients, sans additifs. Umiami boucle un premier tour de table en seed, puis une série A de 26 millions d’euros, rallongée quelques mois plus tard, en 2023, de 32,5 millions d’euros. Au total, la jeune pousse a reçu près de 100 millions d’euros de financement, dont une partie en dette. Umiami a investi 38 millions dans une usine de production,en 2023, en Alsace de 14 000 m2.