“Il fallait leur apporter un cadre de travail plus protecteur.” La startup Stairling qui souhaite transformer les conditions de travail des chauffeurs VTC, annonce lever en pré-amorçage 1,5 million d’euros. Ce projet a convaincu les fonds Plug and Play Ventures et Kima Ventures, qui ont tous deux mené ce tour de table. A leurs côtés, on retrouve Source Ventures, 199 Ventures, le fonds d’Andréa Bensaid, fondateur d’Eskimoz, The HOOK ainsi que Guillaume Moubeche, Fondateur de Iemlist, et Fabrice Lépine, CEO de Wonderbox. Fondée à l’été 2024 par Mimoun El Alami et Sarah Bouleau, l'entreprise propose aux chauffeurs VTC de les embaucher en CDI tout en leur fournissant une couverture sociale complète.
“Pendant la période Covid, je me suis rendu compte qu'il y avait un vrai déséquilibre dans le modèle social des chauffeurs et qu'il fallait leur apporter un cadre plus protecteur. C’est ce que nous faisons en leur proposant divers services tels que la recherche d’un véhicule via des loueurs partenaires, une assurance, un crédit grâce leur fiche de paie mais aussi sur d’autres aspects de leur vie personnelle comme une assistance juridique ou un suivi de coaching personnalisé. Aujourd'hui, chez Stairling, c'est plus de 500 chauffeurs salariés qui utilisent nos services tous les jours.” raconte Mimoun El Alami, cofondateur de Stairling.
Stairling vise l’embauche de plus de 2000 chauffeurs d’ici fin 2026
Pour autant, les chauffeurs continuent de travailler sur toutes les plateformes VTC ayant conclu un partenariat avec Stairling tels que Uber, Heetch et Bolt. En contrepartie, la startup se rémunère via une commission sur le chiffre d’affaires réalisé par le chauffeur VTC.
“Nous ne permettons pas aux chauffeurs de trouver des clients contrairement à Uber par exemple, nous venons simplement en complément. En étant salarié chez nous, le chauffeur devra toujours verser un pourcentage sur chaque course qu’il effectue aux plateformes concernées. Il devra également nous reverser une partie de cette même course afin de couvrir la prise en charge de ces cotisations sociales. Néanmoins, là où le chauffeur devait reverser à l'État 20 à 30% de son salaire en tant qu’auto-entrepreneur, il ne nous versera plus que 12 à 15% de son salaire. Le reliquat net sera quant à lui versé sur sa fiche de paie.” La société française a déjà généré un volume d’affaires de plus de 20 millions d’euros sur l’ensemble de l’année écoulée.
La levée de fonds devrait quant à elle, permettre à Stairling d’augmenter ses effectifs de chauffeurs VTC. En effet, l’objectif principal est d’atteindre les 1000 chauffeurs employés d’ici la fin de l’année et les 3000 d’ici fin 2026. Une stratégie marketing importante devrait être mise en place dans les prochaines semaines afin d’augmenter la visibilité de l’entreprise auprès des chauffeurs. Un projet qui devrait être couplé à une “agentisation” de la plateforme afin de la rendre plus accessible ainsi que la création d’un plateau téléphonique off-shore qui accompagnera les chauffeurs au quotidien. Mais ce qui semble le plus tenir à coeur à son fondateur, c’est de pouvoir démocratiser son modèle en le proposant aux pouvoirs publics. “Nous voulons proposer le modèle Stairling au gouvernement en faisant en sorte que toutes les parties prenantes y trouvent leur compte.”