“Grâce à l’IA et au code, nous proposons aux PME d’implanter des ERP personnalisés selon les secteurs, en 10 semaines maximum.” La startup toulousaine Bonx annonce avoir levé 7,5 millions d’euros en amorçage, lors d’un tour de table mené par 9900 Capital. Le fonds d’investissement britannique est accompagné des fonds Kima Ventures, Purple, OSS Ventures ainsi que Dynamo Ventures. Fondée en 2022 par Alexandre Barroux et Rémi Beges, la technologie Bonx permet aux PME de transformer leurs ERP de supply chain (logiciel de planification des ressources d'entreprise), en s’adaptant aux systèmes déjà existants.

 

“Quand elle doit s'équiper d'un ERP, une PME industrielle a deux choix”, explique Alexandre Barroux, cofondateur de Bonx. “Le premier étant de choisir une solution traditionnelle qui prend entre 18 à 24 mois à s'implémenter avec un risque d’échec de 50%. De plus, quand vous mettez un ERP, vous avez toujours peur qu’il soit obsolète au moment de son implantation, parce que la société en question a évolué, alors que l’ERP lui, n'a pas bougé. La deuxième option est de rester sur des outils existants, qui en général sont des Excel, pour gérer les opérations. Une PME moderne ne peut tout simplement pas atteindre ces objectifs de la sorte. Nous permettons non seulement la structuration d'un ERP classique, en 3 à 10 semaines grâce à l'IA, mais nous proposons surtout à nos clients un outil personnalisé, selon leur métier.”

 

Bonx futur leader de l’ERP européen… et américain?

 

Ayant déjà déployé leurs technologies chez une trentaine de clients, répartie entre la France, l’Espagne et l’Italie, les fondateurs de l’entreprise garonnaise comptent terminer l’année 2025 en ayant atteint la barre des 60 clients. Pour cela, ils souhaitent élargir leur clientèle à l’internationale en s'attaquant à de nouveaux marchés. Ainsi l’entreprise devrait s’établir sur deux, voire trois nouveaux marchés européens, à savoir le Royaume-Uni, la Scandinavie ainsi que l’Allemagne. Un élargissement de la clientèle qui devrait précéder la création d’un nouveau bureau Bonx outre-Atlantique, dédié uniquement aux Etats-Unis : 

“Le marché américain est un marché presque aussi gros que l'Europe en termes de manufacturing, avec une concentration des usines dans l’est du pays. Donc l’idée est que d’ici fin 2026 nous puissions nous établir à New York, Chicago ou Boston pour pouvoir gérer les opérations de là-bas.”

 

Recrutement massif à venir chez Bonx

 

Mais le fondateur de l’entreprise Alexandre Barroux se veut prudent et estime qu'attaquer ces nouveaux marchés ne serait judicieux que lorsque Bonx aura consolidé ses bases en Europe. Ainsi, Bonx souhaite s’appuyer sur cette levée de fonds pour tripler ses effectifs et recruter une trentaine de nouveaux collaborateurs d’ici la fin de l’année, elle qui n’en compte qu’une quinzaine actuellement. “Nous cherchons activement des ingénieurs ayant déjà travaillé sur les parties IA du produit. Mais aussi des classiques software engineers qui sont là pour construire le cœur du produit. Nous souhaitons également décupler les forces de la partie commerciale de l’entreprise mais aussi de la partie marketing, où l’on cherche urgemment à recruter quelqu'un avec beaucoup d’expérience.” Enfin cette levée de fonds devrait permettre à l’entreprise de perfectionner sa technologie en y apportant des avancées importantes, notamment en termes de pilotage d’IA.