Un peu moins de deux ans après un premier tour d’amorçage d’1,7 million d’euros, Stellaria, jeune pépite française, lancée en 2023, du nouveau nucléaire, lève 23 millions d’euros auprès de fonds de capital-risque. Le français Supernova Invest et le fonds américain At One Venture ont mené cette nouvelle levée avec les investisseurs historiques : CEA Investissement, Schneider-Electric, Exergon (le fonds cofondé par Charles Beigbeder et Giuseppe Sangiovanni) et Technip Energies. À ce tour s’ajoute 10 millions d’euros de subventions, obtenus via le projet « Réacteurs innovants » de France 2030 dont Stellaria a été lauréate.
Avec cette apport de plus de 30 millions d’euros, Stellaria projette de financer l’ensemble des études techniques et réglementaires nécessaires à la mise place d’une première installation à sels fondus permettant une réaction de fission prévue en 2029. La deeptech a pour objectif de développer son réacteur nucléaire à sels fondus, baptisé Stellarium, d’ici à 2035.
« Nous posons les bases d’un modèle où les industriels électro-intensifs deviennent autonomes en énergie sur toute la durée de vie de leurs installations. C’est une étape clé vers la réindustrialisation durable de notre territoire », a déclaré Nicolas Breyton, PDG de Stellaria. La technologie de Stellaria permettra à l’industrie de commencer à se décarboner. Stellarium sera capable de régénérer ses combustibles pendant son fonctionnement et ainsi s’auto-alimenter. La deeptech affirmque qu’en remplaçant « les sources fossiles par des Stellarium, il sera possible de diminuer de 99% les émissions de CO2 et de particules des sites industriels ».
Pour atteindre ses objectifs, Stellaria, qui compte aujourd'hui une vingtaine de collaborateurs, prévoit doubler ses effectifs. Objectif de première commercialisation : 2035.