Dans une période d’incertitudes économiques comme à l’heure actuelle, les Français et les Européens sont de plus en plus en quête de placements rémunérateurs pour faire fructifier leurs économies. Face à cet appétit croissant, Finary a vu le jour il y a quatre ans.

La fintech tricolore annonce aujourd’hui un tour de table de 25 millions d’euros auprès de PayPal Ventures, le fonds du géant américain du paiement en ligne. LocalGlobe, Shapers et Hedosophia, le mystérieux fonds britannique qui a misé sur N26, Lydia ou encore Qonto, ont également participé à l’opération, tout comme les investisseurs historiques que sont Speedinvest et le célèbre accélérateur américain Y Combinator, qui ont remis au pot. Auparavant, Finary avait bouclé une série A de 8 millions d’euros en 2022.

Vigie du patrimoine

Fondée en 2021 par Mounir Laggoune (ex-Captain Train, revendu au britannique Trainline) et Julien Blancher (co-fondateur de Recast.AI, plateforme d'IA revendue à SAP), la société française a développé une plateforme pour avoir une vue transversale en temps réel sur l’ensemble de son patrimoine. Pour cela, elle agrège tous les comptes bancaires, d’épargne et d’investissement (actions, ETF, cryptomonnaies, métaux…), les emprunts immobiliers et des actifs atypiques comme les voitures de collection. En plus de simplifier la gestion de patrimoine, la plateforme permet de traquer l'ensemble des frais annuels des investissements (frais liés à l'enveloppe et aux supports, frais de gestion…) pour les optimiser.

Pour rendre cette approche possible, la fintech s’est connectée à plus de 20 000 banques et établissements financiers dans le monde. Elle a aussi lancé une offre de gestion privée, Finary One, accessible dès 500 000 euros d’actifs investis. Aujourd’hui, la société revendique une communauté de plus de 600 000 investisseurs.

Finary entend s’appuyer sur sa levée de fonds pour déployer de nouveaux produits financiers, améliorer ses outils de gestion de patrimoine avec l’IA, accroître son emprise sur le marché européen et recruter une cinquantaine de talents pour étoffer ses effectifs. «Cette série B nous donne encore plus de moyens pour accélérer le développement en investissant massivement dans l’IA. Nous ambitionnons de dépasser les 5 milliards d’euros d’encours d’ici 3 ans», indique Mounir Laggoune, co-fondateur et président de Finary. Le dirigeant est d’autant plus confiant que les Français et les Européens sont en train de changer leurs habitudes d’épargne face à une inflation galopante et un système des retraites par répartition à bout de souffle.