Anthropic veut monter en puissance en France. En effet, la société américaine, connue pour son assistant IA Claude, annonce l’ouverture d’un bureau à Paris pour mieux se structurer en Europe. L’entreprise va également se doter d’une antenne à Munich pour accroître sa présence sur Le Vieux Continent, alors qu’elle compte déjà des bureaux à Londres, Dublin et Zurich.
L’arrivée d’Anthropic à Paris n’est pas vraiment une surprise, surtout que Guillaume Princen, ancien dirigeant de Stripe en Europe qui a rejoint la société en début d’année, avait fait savoir à Maddyness durant VivaTech qu’avoir un bureau à Paris était «quelque chose auquel on pourrait effectivement réfléchir dans les prochains mois». C’est désormais chose faite.
Thomas Remy prend les commandes de la branche française
Le bureau de Paris permettra d’héberger plusieurs membres de l’équipe de direction européenne d’Anthropic, à commencer par Guillaume Princen, responsable de la région EMEA depuis quelques mois. Ce dernier va voir son périmètre d’action s’affiner, puisqu’il est nommé directeur des startups, des entreprises de taille moyenne et des entreprises technologiques pour la région EMEA.
La société américaine profite de l’annonce de l’ouverture de cette antenne parisienne pour annoncer l’arrivée de Thomas Remy au poste de directeur pour la région EMEA Sud pour superviser la France, l'Italie, la péninsule ibérique, le Moyen-Orient et l'Afrique. Dans ce cadre, il pourra s’appuyer sur une expérience riche de 11 années passées chez Google Cloud. «Grâce à une équipe de direction plus importante, plus diversifiée et hautement spécialisée, nous redoublons d'efforts pour assurer une croissance durable dans la région EMEA et constituer l'équipe dont nos utilisateurs européens ont besoin», indique Chris Ciauri, directeur général international d'Anthropic.
Un tour de table de 13 milliards de dollars en septembre
Si Anthropic choisit la France comme l’un de ses bastions européens, c’est notamment parce que l’Hexagone se classe parmi les 20 premiers pays au monde en termes d'utilisation de l'IA, selon le dernier indice économique d'Anthropic, qui fournit des informations sur l'utilisation de Claude. De plus, sa traction commerciale est encourageante, la société américaine comptant des entreprises comme L’Oréal, Sanofi, Doctolib, Pigment, Qonto ou encore Dust parmi ses clients.
L’arrivée d’Anthropic à Paris survient un an après celle d’OpenAI, leader mondial dans la course aux modèles d’IA qui est désormais valorisé à 500 milliards de dollars, et quelques semaines après une méga-levée de fonds de 13 milliards de dollars. Avec celle-ci, Anthropic a triplé sa valorisation, qui s’établit désormais à 183 milliards de dollars.
Par ailleurs, les revenus de la startup californienne sont passés d’un milliard de dollars en début d’année à cinq milliards en août. Elle revendique plus de 300 000 clients professionnels dans le monde. Dans la région EMEA, Anthropic assure que le nombre de grands comptes professionnels (clients représentant chacun plus de 100 000 dollars de chiffre d'affaires) a été multiplié par plus de 10 au cours de l'année écoulée. Une traction que la société espère amplifier depuis son nouveau bureau parisien.