VivaTech opère quelques changements en vue de l’édition 2026 qui célèbrera ses 10 ans d’existence. En effet, le salon parisien, qui doit faire face à la concurrence de poids lourds comme le CES de Las Vegas ou le Gitex de Dubaï, veut décupler sa force de frappe et cela passe avant tout par une simplification de l’identité de l’événement. Ainsi, Viva Technology, le nom officiel depuis les débuts en 2016, devient VivaTech. Un choix logique alors que ce terme est d’ores et déjà adopté par les participants.
Cependant, VivaTech ne veut pas seulement changer de nom pour souffler sa 10e bougie. En effet, les organisateurs veulent profiter des rénovations réalisées ces dernières années au sein du Parc des expositions de la Porte de Versailles. Le site exploité par le groupe Viparis a subi une cure de jouvence qui offre la possibilité aux organisateurs de VivaTech de mieux tirer profit des plus de 200 000 mètres carrés d’exposition disponibles Porte de Versailles. Jusque-là, VivaTech n’occupait que les halls 1 et 2, soit environ 65 000 mètres carrés. Une surface qui avait permis d’accueillir lors de l’édition 2025 en juin dernier 180 000 visiteurs, 14 000 startups, 3 600 investisseurs et 450 speakers.
Le pavillon 7, nouvelle maison de VivaTech
En juin 2026, VivaTech va déménager dans le pavillon 7, le plus grand de la Porte de Versailles. Fraîchement rénové, le bâtiment, désormais baptisé «Paris Convention Centre», est l’un des plus grands centres de congrès européens. Le pavillon 7 s’étale sur 70 163 mètres carrés répartis sur trois niveaux. L’un d’eux est entièrement modulable et permet d’accueillir aussi bien des salons que des conférences (jusqu’à 36 salles dont une plénière de 5 200 places).
Dans le détail, le premier niveau hébergera une scène «Discovery», un «Pitch Studio» ou encore une galerie de l’innovation. Au deuxième niveau, l’effervescence montera d’un cran avec la «Stage One», de nombreux salons privés (CMO Lounge, CTO Lounge, Founder Lounge et Investor Lounge), des Arenas (Exec et Business Reinvented) et un «Jardin des innovateurs».
Le troisième niveau constituera le clou du spectacle avec «The Box», la plus grande scène de ce VivaTech «new look» qui devrait accueillir les têtes d’affiche de la prochaine édition. Jusque-là, les stars de VivaTech avaient les honneurs de la scène du Dôme de Paris, qui a notamment accueilli Elon Musk, les sœurs Williams, ou encore Jensen Huang, le patron de Nvidia, ces dernières années. Sera-t-il encore utilisé l’an prochain ? Réponse dans quelques mois.
L’Allemagne, pays à l’honneur en 2026
Ce troisième niveau, décidément très dense, accueillera aussi deux autres scènes, des suites business, des salles pour faire des workshops, un village à impact, qui succèdera certainement à «l’Impact Bridge» de cette année, la Media Room et l’espace réservé au pays à l’honneur. Il s’agira de l’Allemagne, l’une des nations les mieux représentées chaque année à VivaTech. La France et l’Allemagne entretiennent une relation étroite depuis plusieurs décennies et l’organisation du sommet franco-allemand à Berlin ce mardi 18 novembre sur la souveraineté numérique européenne en est une nouvelle illustration.
En outre, les organisateurs de VivaTech ont à disposition le T7, large espace événementiel qui est aussi une discothèque bien connue dans le milieu de la musique électronique. Ce lieu pourrait constituer un terrain de jeu idéal pour un afterwork à l’image de celui organisé avec The Blaze dans le Dôme de Paris ou une Closing Party.
En tout cas, VivaTech veut faire peau neuve pour ses 10 ans. Et cela jusque dans le capital du salon parisien. En effet, Maurice Lévy, personnage emblématique de l’événement depuis ses débuts, a racheté cet été via sa société Elvyr les parts de Publicis pour devenir co-actionnaire à 50 % aux côtés du groupe Les Échos-Le Parisien. A 83 ans, Maurice Lévy a encore de l'énergie à revendre et compte bien continuer à s'engager en faveur de VivaTech pour les prochaines années.