Quand on entend «placement en immobilier», on pense souvent à l’achat d’un bien pour du locatif à un particulier. Mais cette solution est-elle vraiment la plus optimale pour vous ?
Comment mieux diversifier son portefeuille d’investissements avec les SCPI, et maximiser son rendement ? Quelques éléments de réponse avec Philippe Cervesi, directeur associé chez CORUM L’Épargne, spécialiste en investissement immobilier.
MADDYNESS – Entre les variations des prix de l’immobilier, les hausses des taux d’emprunt, et un contexte politique et international parfois instable, investir dans la pierre peut faire peur. En quoi l’investissement dans une SCPI est-il différent ?
PHILIPPE CERVESI – Épargner en SCPI, c’est justement bénéficier des avantages de l’immobilier en réduisant les inconvénients d’une gestion en direct, en contrepartie de frais de gestion. En SCPI, vous répartissez votre épargne sur plusieurs immeubles, avec plusieurs locataires, dans plusieurs pays et dans plusieurs secteurs (comme la logistique, le bureau, la santé, etc).
Vous ne mettez pas vos œufs dans le même panier. En résumé, la SCPI vous permet d’épargner dans l’immobilier de manière plus accessible.
La clé serait-elle finalement de mieux diluer ses risques ?
En SCPI, vous n’avez pas besoin d’immobiliser autant d’argent qu’avec un investissement immobilier classique. D’autant plus que, moyennant des frais de gestion, vous déléguez la gestion à une société dont c’est la spécialité, qui a à sa charge d’acheter et de vendre les immeubles au meilleur prix, de faire en sorte qu’ils soient bien loués et bien entretenus.
Pas de stress lié à une fuite d’eau donc, ou de locataire qui ne paie pas : la société de gestion s’en charge pour vous en contrepartie de frais de gestion.
Vous dites que l'immobilier n'est pas «une valeur en soi» : pourquoi ?
Pour une SCPI, c'est le locataire qui crée la valeur d'un immeuble, car en payant les loyers, il va générer les revenus. Plus il est solide et engagé sur le long terme, plus nous avons de visibilité sur les loyers payés.
Chez CORUM, nous faisons en sorte d’avoir un «taux d’occupation», c’est-à-dire le pourcentage de nos immeubles qui est occupé, qui reste élevé dans la durée. Cela nous permet de garantir des potentiels revenus sur le long terme.
C’est la raison pour laquelle il faut accorder une attention particulière au locataire : sans lui, l’immeuble n’est finalement qu’un tas de pierres.
Pourquoi avoir choisi chez CORUM de ne pas investir dans le résidentiel ?
En effet, nous avons toutes typologies d’immeubles : bureaux, logistique, santé, recherche… Mais pas de résidentiel. Tout simplement parce que la rentabilité y est moins élevée. Il y a plus de locataires, sur des surfaces plus petites, cela laisse moins de marge.
Nous gérons nous-mêmes nos immeubles, avec du résidentiel, nous devrions déléguer la location : ce n’est pas la direction que nous voulons prendre. Étant donné que nous voulons offrir la meilleure qualité à nos épargnants, nous avons fait le choix de ne pas nous tourner vers le résidentiel.
A quel type de profils s'adressent des investissements en SCPI ?
Nos SCPI s’adressent à tous les investisseurs, certaines sont accessibles à partir de 195 euros la part. L’avantage des SCPI, c’est justement qu’elles peuvent répondre à plusieurs projets patrimoniaux ! Préparer sa retraite, viser un revenu complémentaire, diversifier son investissement…
Par rapport à un placement financier, l’investissement en SCPI est moins volatil. Néanmoins, comme tout placement immobilier, il comporte des risques, comme la perte de capital ou le risque de liquidité. Et si les performances passées ne présagent pas des performances futures d’une SCPI, elles donnent une bonne idée de sa capacité à maintenir ses résultats dans le temps et à résister aux crises. CORUM Origin, notre SCPI historique, délivre par exemple plus de 6 % par an depuis maintenant 13 ans, et bientôt 14 !