Après deux ans de développement, Spark Cleantech entre dans une nouvelle phase. L'entreprise, qui propose une alternative à la combustion d'hydrocarbures dans l'industrie lourde, vient de boucler un financement de 30 millions d'euros. Cette levée en série A est menée par les fonds 360 Capital et Taranis, avec la participation du Fonds Île-de-France Réindustrialisation et d'Asterion Ventures.

La startup mise sur une technologie permettant de traiter le gaz avant sa combustion. Ainsi, cela permet d'éviter toute émission de CO2. Alors que l'hydrogène est conservé pour créer de la chaleur, le carbone quant à lui est retiré puis solidifié pour devenir un nanomatériau réutilisable notamment pour les batteries.

Une technologie pensée pour réduire le CO2

Selon Spark Cleantech, ce procédé permettrait de réduire les émissions d'environ 85% par rapport aux systèmes actuels. Ce défi est d'autant plus important car, selon les derniers chiffres, l'industrie lourde représente 75% des émissions du secteur industriel en France, soit près de 20% des émissions nationales de CO2. La stratégie nationale bas carbone menée par le ministère de la Transition écologique, vise par ailleurs une baisse de 35% d'ici 2030 par rapport à 2015.

Avec cette levée, la startup souhaite conquérir directement les industriels. Elle s'adresse ainsi en priorité aux secteurs de la verrerie, de la métallurgie ou encore de fabricants de matériaux. Et propose notamment d'installer facilement son procédé sur leurs sites.

Une deeptech engagée depuis ses débuts

Spark Cleantech est encore récente. Sa première levée de fonds, en 2023, s'élevait à 4 millions d'euros dont 1,4 million déjà apporté par Asterion Ventures. Ce financement servait à construire son premier démonstrateur. Cette deuxième levée permet également de renforcer ses équipes avec une vingtaine de recrutements.

Installée à Paris-Saclay, Spark Cleantech vise une industrialisation de ses premiers modules fin 2027. Plusieurs discussions sont déjà en cours avec de grands acteurs industriels et les premiers de pré-déploiement sont signés. Elle espère installer une centaine d'unités d'ici 2030.