Nouveau nom, capacité à investir en direct, thèse élargie, nouvelle ambition : FDJ UNITED Ventures investit désormais en direct dans des startups susceptibles d’aider FDJ United à innover. Une montée en puissance qui s’accompagne d’un engagement renforcé en faveur de la tech française et européenne.

Un fonds qui change d’échelle

Faisant suite à l’acquisition de Kindred (Unibet) par le groupe FDJ en 2024, le fonds est devenu le CVC (Corporate Venture Capital) d’un champion européen des jeux d’argent et de hasard en Europe. Aujourd’hui, FDJ United, le nouveau nom du groupe, compte plus de 5 000 collaborateurs et opère dans une dizaine de pays. « Cette acquisition a élargi notre thèse d’investissement, notamment dans les paris et jeux en ligne », commente Pierre Brousseau, directeur du fonds.

De plus, alors que le fonds réalisait depuis 2015 des investissements indirects dans des startups, via des partenaires VC tels que Partech ou Serena, il investit désormais également en direct dans les startups. Il se positionne sur des tickets de 300 000 à 3 millions d’euros, dans des startups en amorçage (pré-Seed à Série A). « Nous ciblons des sociétés avec lesquelles il existe des perspectives de collaboration et de synergies avec le Groupe », explique Pierre Brousseau.

Six verticales d’investissement pour transformer le groupe 

Doté de 111 millions d’euros, FDJ United Ventures a pour objectif de détecter, financer et accompagner les startups qui aident ou vont aider le groupe à innover.  La thèse repose sur six thématiques : Gaming & Betting, Accélération digitale, AI & New Tech, Retailtech, Fintech et Tech for Good. 

Les premiers tickets posent les jalons du nouveau positionnement. Le fonds est ainsi entré au capital de nVenue, une startup américaine spécialisée dans le microbetting, qui utilise l’IA pour proposer des paris en direct sur des micro-événements sportifs, comme par exemple « Mbappé va-t-il marquer le penalty qui vient d’être sifflé ?  » Autre opération : Random State, un studio suédois de jeux de loterie en ligne, à la croisée du multijoueurs, de la gamification et du graphisme immersif. 

« L’objectif est de développer une relation gagnant-gagnant. Pour les startups : une croissance accélérée grâce à une collaboration facilitée avec le Groupe mais aussi à un accès aux actifs, aux expertises et à l’écosystème de FDJ United. Pour le groupe : un accès privilégié à des technologies et modèles émergents » ajoute Pierre Brousseau.

Pour structurer cette relation startup-corporate, chaque deal prévoit une place de board observer pour un représentant du fonds, et une autre pour un référent métier du groupe. De quoi faciliter les interactions, créer des passerelles technologiques, et favoriser un transfert d’expertise réciproque.

Un levier de transformation à impact

Le fonds assume aussi un rôle d’ouverture, tant en interne (acculturation du Comex et des équipes métier) qu’en externe, dans la connexion du groupe à l’écosystème startups. 

« Nous voulons contribuer à faire émerger une tech européenne forte, en cohérence avec les engagements de contribution sociétale du groupe », souligne Pierre Brousseau. A l’image du partenariat, annoncé lors de Choose France, avec H Company, spécialiste de l’IA agentique. Depuis 2015, le fonds revendique le soutien, direct ou indirect, à plus de 500 startups européennes, dont 300 en France, et plus de 4 000 emplois créés ou pérennisés.

Il est également partenaire des initiatives publiques “Je choisis la French Tech”, Tibi 2 et Bpifrance DAPI, et membre actif de l’écosystème via France Digitale, France Invest ou encore la French Tech Corporate Community. L’impact se mesure ainsi dans les achats : en 2024, 4,5 % des achats du Groupe ont été réalisés auprès de startups françaises, contre une médiane de 2,5 % dans les grands groupes.

Le fonds s’implique également sur les sujets de diversité, en étant Sista Investor Ally et investisseur dans Sista Fund et Bpifrance Spark, et une ambition assumée : porter le combat pour plus de mixité dans la tech à l’échelle européenne.