C’est un classique depuis 6 ans ! A quelques jours de VivaTech, le gouvernement et la mission French Tech dévoilent la nouvelle promotion du Next 40 et French Tech 120 (FT120) qui réunissent les 40 et 120 startups françaises les plus prometteuses de notre pays.
Comme l’année dernière, les critères de sélection sont basés non seulement sur les levées de fonds mais aussi sur la croissance du chiffre d’affaires. Ainsi, pour le Next 40, la moitié de la promotion a généré au moins 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 et au moins 15% de croissance annuelle sur 3 ans. L’autre moitié a réalisé les plus importants cumuls de levées de fonds effectuées entre 2022 et 2025. Il en va de même pour le FT120 avec le critère du chiffre d’affaires qui passe à 20 millions d’euros.
Ces 120 startups constituant cette nouvelle promotion cumulent un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros, équivalent à l’année dernière. Leur poids économique en termes d’emplois est aussi significatif. Elles représentent 42 000 emplois directs en France et dans le monde, dont 29 000 uniquement en France. Par ailleurs, comme en 2024, la greentech est le secteur le plus représenté avec 29 startups, devant le secteur des fintechs-assurtechs qui compte 22 entreprises, et l’e-commerce (16 startups).
Les nouveaux entrants au Next 40 et au FT120
Dans la nouvelle promotion du Next 40, on dénombre 11 nouveaux entrants. Parmi eux : Agryco (ex-agriconomie), spécialiste de l’approvisionnement agricole, Alice & Bob, pépite du quantique, Brevo, expert du marketing digital, ClubFunding, plateforme d’investissement et de financement, l’insurtech Descartes Underwriting, Flying Whales qui conçoit des ballons dirigeables, l’agence digitale d’intérim GoJob, Homa, qui aide le studios de jeux vidéos à créer des succès sur mobile, la plateforme de freelances Le Hibou, l’agence de voyages en ligne Worldia, et enfin, Zeplug, spécialiste de la recharge électrique.
Parmi les sortants du Next 40, on compte trois licornes emblématiques : Ankorstore, plateforme de vente directe entre marques et commerces indépendants, Mano Mano, marketplace dédiée au bricolage, et le champion du « fantasy sport » Sorare.
Au FT120, hors les entrants du Next 40, c’est 35 nouvelles startups qui intègrent cet indice dont Bioptimus (intelligence artificielle), H (intelligence artificielle), Gleamer (santé), Bump (transition écologique), Résilience (santé), Sekoia (cybersécurité), Pixmania (e-commerce), Superprof (éducation), Veesion (sécurité), Wandercraft (robotique) ou encore Yubo (réseaux sociaux).
Évidemment, dans cette nouvelle promotion du Next 40, on retrouve les grandes licornes de la French Tech telles que Doctolib, Back Market, Alan, Ledger, Mirakl, Mistral AI, Blablacar, Contentsquare, Qonto, Pennylane, Swile, Verkor ou Vestiaire Collective.
De plus, près d’une startup sur deux parmi ces 120 entreprises, hors Deeptech, est désormais rentable, contre seulement 30% en 2024. C’est le cas notamment d’entreprises du Next 40 telles que Brevo, Swile, Voodoo ou encore Weezevent. Par ailleurs, le Next 40 compte uniquement deux femmes en tant que CEO en tant avec Eléonore Crespo de Pigment et Elisa Muntean de Club Funding, soit le double par rapport à l'année dernière !
La Deeptech française et l’IA bien représentées
La Deeptech française constitue aujourd'hui près d’un quart des 120 entreprises sélectionnées. Ce sont 29 entreprises qui développent des innovations de rupture comme dans la cybersécurité (Filigran, Sekoia), l’IA (Bioptimus, H, Gleamer), le quantique (Alice&Bob), la robotique (Wandercraft) ou encore la transition écologique (Elicit Plant, Fairmat, Metron). Selon le dernier rapport de la Direction générale des entreprises (DGE) sur les deeptechs, la France occupe la première place en Union européenne en volume de levées de fonds, et la quatrième place mondiale (derrière les Etats-Unis, la Chine et le Royaume-Uni). Pourtant, le secteur a connu des turbulences, avec la suppression des aides liées à l’embauche d’un jeune docteur, et les difficultés à lever des fonds pour les deeptechs, au moment du passage à l’échelle.
S’agissant plus spécifiquement de l’IA, quasiment toutes les startups de la promotion l'utilisent au quotidien. 35% d’entre elles placent cette technologie au cœur de leur proposition de valeur. Avec plus de 1 000 startups recensées et près de 1,6 milliards d’euros levés par les seules startups de l’IA générative, selon le Baromètre EY du capital-risque en France en 2024, la France peut se targuer d’être en tête des pays de l’Union Européenne.
Contrats avec les grands groupes et internationalisation
La nouvelle promotion s’illustre aussi particulièrement cette année par sa capacité à travailler encore plus avec les grands groupes et le secteur public. Plusieurs exemples peuvent être cités. Ainsi, Getlink (ex Eurotunnel) collabore avec Ekimetrics pour optimiser l’efficacité de son réseau ferroviaire grâce à l’intelligence artificielle (IA). AXA s’est associé à la FinTech Shares pour son activité de gestion d’épargne salariale. Le groupe SNCF intègre les données et plateformes d’Ecovadis et de Sweep pour avancer sur sa stratégie de décarbonation. Mistral AI travaille avec CMA CGM, Orange, Illiad - Free, Veolia ou encore BNP Paribas. Tout comme, Alan qui vient de signer un contrat historique en remportant le contrat santé du ministère de l’Economie et des Finances pour fournir une complémentaire santé à ses 130 000 agents.
Enfin, 93% des 120 entreprises ont une présence commerciale significative à l’international, contre 88% pour la promotion 2024. De nombreuses scale-up françaises, à l’image de Qonto, ont doublé leur présence en Europe.
