The Sandbox est en pleine tempête ! Si une houle cyclonique déchaîne actuellement l'océan sur les côtes françaises de la façade atlantique, c’est un autre type de houle qui fait trembler la plateforme virtuelle lancée par deux Français en 2011.

En effet, le média spécialisé The Big Whale révèle que la société a décidé de se séparer de plus de la moitié de ses salariés, soit plus de 250 personnes invitées à faire leurs cartons. Dans le même temps, l’actionnaire principal, Animoca Brands, a estimé que le temps était venu de relever Sébastien Borget et Arthur Madrid, les deux fondateurs de l’entreprise, de leurs fonctions opérationnels. C’est le patron d’Animoca Brands, Robby Yung, qui est désormais aux commandes.

Des chiffres en chute libre

Basée à San Francisco, la plateforme qui permet d’acheter des terrains virtuels faisait de la résistance dans le monde des métavers, ces univers virtuels qui étaient présentés comme le futur d’internet. Mais la réalité économique est finalement venue percuter de plein fouet cet acteur ambitieux du Web3. The Big Whale relève ainsi que le token SAND a vu sa valeur fondre de 95 %, basculant d’une capitalisation de 8 milliards de dollars à seulement 700 millions de dollars. Quant à la valorisation de l’entreprise, elle était passée de 4 milliards de dollars en 2022 à 1 milliard l’an passé.

Surtout, The Sandbox n’a pas hésité à aligner des dizaines de millions de dollars (300 millions en 8 ans) pour un résultat peu convaincant en cette année 2025 : quelques centaines d’utilisateurs se rendraient sur la plateforme de manière quotidienne, selon The Big Whale. Et encore quand ces utilisateurs ne se révèlent pas être des bots…

Plusieurs bureaux vont disparaître dans le monde

A l’arrivée, Animoca Brands a donc décidé de taper du poing sur la table en opérant une restructuration spectaculaire. Aucune zone du monde où The Sandbox opère n’est épargnée. Ainsi, les bureaux de l’entreprise en Argentine, Uruguay, Corée du Sud, Thaïlande ou encore Turquie devraient fermer. Et même l’antenne de Lyon en France ! Le prix à payer en attendant que le métavers devienne enfin la nouvelle frontière de l’humanité que Mark Zuckerberg et consorts promettaient il y a quelques années ?

Le patron de Meta a fini, lui aussi, par accuser le coup, avec 21 milliards de dollars engloutis en deux ans dans le métavers, avant de recentrer le géant américain sur l’IA (choix très judicieux). Pour suivre, The Sandbox ne devrait pas avoir d’autre choix que de pivoter, en développant des services tournés vers de nouveaux usages du Web3. Sous peine de disparaître.