Pour atteindre la neutralité carbone fixée par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) à l’horizon 2050, tous les secteurs doivent réduire leurs émissions. Transports, industrie, bâtiment… l’enjeu est de substituer progressivement les énergies fossiles par des énergies bas carbone.
“La plus grande bataille à livrer aujourd’hui, confirme un expert EDF, c’est de convaincre les clients d’avoir confiance dans l’électricité pour répondre à leurs besoins et réduire leur empreinte carbone à court ou moyen terme.”
Mobilité, industrie, bâtiment : les trois piliers de l’électrification
La mobilité électrique constitue le premier champ d’action. Des véhicules particuliers aux flottes d’entreprises, jusqu’à la mobilité lourde, l’électrification des transports transforme en profondeur la chaîne de valeur. En accompagnant collectivités et acteurs privés dans leurs projets de bornes, d’infrastructures de recharge et d’optimisation énergétique, le groupe EDF joue par exemple un rôle de partenaire stratégique de cette mutation.
Le deuxième levier concerne l’industrie. De nombreux procédés restent encore dépendants des énergies fossiles. L’électrification des fours, le recours à la pompe à chaleur haute température ou aux solutions de chaleur industrielle renouvelable (récupération de chaleur) ouvrent la voie à des processus plus propres et plus performants. Il faut ici imaginer des services d’accompagnement, en matière d’efficacité énergétique notamment, ainsi que des investissements en R&D.
Enfin, dans le secteur du bâtiment, la décarbonation s’accélère déjà, grâce à des systèmes de chauffage et de rafraîchissement électriques toujours plus efficients.
De nouveaux usages, de nouvelles ambitions
Au-delà de ces secteurs historiques, un enjeu émergent se dessine : les data centers. Avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle et du cloud, ces infrastructures deviennent de véritables points névralgiques de la souveraineté numérique européenne, mais aussi un point d’intérêt sur l’aspect écologique. En effet, ces sites sont réputés très énergivores.
Il faut ici travailler à des implantations en France capables d’allier fiabilité d’approvisionnement, performance énergétique et bas niveau d’émissions. Au mois de septembre, Data4, opérateur européen de données, est devenu le premier opérateur de datacenters en France à conclure avec EDF un Contrat d’Allocation de Production Nucléaire (CAPN), sur une durée de douze ans : un partenariat qui “constitue une étape majeure dans la stratégie énergétique durable de Data4, renforçant son engagement en faveur d’un approvisionnement électrique à la fois décarboné et compétitif pour ses infrastructures”, résume un communiqué.
Fruit d’un mix nucléaire et renouvelable parmi les plus décarbonés au monde, l’électricité française est un avantage concurrentiel majeur. Elle soutient la réindustrialisation du pays, renforce son autonomie énergétique et alimente l’innovation dans les filières stratégiques… Elle s’impose ainsi comme l’une des clés de la neutralité carbone : un vecteur d’avenir qui lie compétitivité économique et ambition climatique.