Parmi les quelque 4 millions de détenteurs de Bitcoin en France, plus de 300 000 les ont obtenus grâce à l’application Bitstack. Créée en 2021 par deux anciens élèves de l’Université McGill (Montréal), cette startup tricolore vient de lever 15 millions d’euros. Le tour de table a été mené par 13books Capital et a réuni d’autres acteurs déjà présents lors des précédentes levées de fonds tels que AG2R LA MONDIALE, Plug and Play Ventures, Serena, Stillmark et Y Combinator. C’est le quatrième de l’histoire de cette startup, 1 an après avoir levé 5 millions d’euros.

Bitstack, nouveau partenaire de Visa 

Connue pour son “arrondi automatique”, permettant à chaque utilisateur de l’application d’arrondir à l’euro supérieur tout achat effectué, épargnant la différence en bitcoin, Bitstack mettra en place un nouveau produit pour ses utilisateurs. Dès le mois de janvier 2026, une carte de débit, créée en partenariat avec Visa, sera disponible. Elle sera réservée aux 5 000 premiers clients en liste d’attente en version bêta-test et introduira une nouvelle technologie : le “stackback”. Cette avancée permet à tout utilisateur de la carte de se voir créditer 1 % du montant de ses achats sur son compte bancaire. “Une première en Europe”, selon ses fondateurs.

Cette levée de fonds s’inscrit dans un contexte particulier. En plus d’une crise politico-budgétaire qui n’en finit plus, les derniers mois dans la crypto française ont été marqués par une succession d’affaires de kidnapping, comme celle du patron de Ledger, David Balland, et de sa compagne. Néanmoins, les deux associés veulent affirmer leur confiance dans l’écosystème français : “On veut montrer que les groupes français peuvent encore devenir des leaders européens”, déclare Alexandre Roubaud, cofondateur de Bitstack.

“Mon associé et moi sommes des purs produits French Tech. On est rentrés du Canada avec cette ambition de créer de l’emploi en France. Nos premiers bureaux étaient à Station F et Kabir (Seti, cofondateur de Bitstack) est arrivé ici grâce à un visa French Tech.”

Bitstack veut s’exporter en Europe 

Cette levée de fonds devrait permettre à l’entreprise de s’exporter à travers l’Europe puisque l’application Bitstack sera désormais disponible dans une dizaine de pays du Vieux Continent, dont l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie. Une expansion rendue possible par l’obtention, le 30 juin dernier, de l’agrément MiCA (Markets in Crypto-Assets) auprès de l’AMF.

C’est en ce sens qu’elle cherche à développer ses équipes puisqu’une vingtaine de nouveaux collaborateurs sont attendus dans les prochains mois. Si ces derniers devraient tous être recrutés en France, il se pourrait que Bitstack cherche à s’internationaliser dans les années à venir. “En fonction des opportunités qu’on identifiera, on pourrait avoir une présence sur d’autres marchés”, confie Alexandre Roubaud. Une expansion qui pourrait être effective dans les prochains mois et dans certains pays d’Europe.