A l'occasion de son prochain Maddy Talk - qui aura lieu le 1er octobre prochain à la Gaité Lyrique - Maddyness revient sur 10 rachats de startups qui ont défrayés la chronique. Une preuve indéniable de la vitalité du secteur qui peut toutefois être contrebalancé par une certaine lenteur dans le changement de mentalité visible dans le constat que la majorité de ces acquisitions semble être faites par des entreprises étrangères ou par d'ex startups. C'est aussi, et surtout, un signe que la France sait aussi faire de belles pousses : 


Mesagraph

L’ancien pensionnaire de l’accélérateur francilien Le Camping (lors de la saison 1) a récemment annoncer son rachat par Twitter. Mesagraph était un outil de mesure d’audience sur les réseaux sociaux (analyse quantitative, sentimentale ou géographique du contenu des messages postés, en fonction du hashtag par exemple), travaillant en étroite relation avec des chaînes de télévision comme Canal+, TF1 ou France Télévision. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué.

Capptain

Microsoft a annoncé en juin dernier le rachat de Capptain, une jeune pousse créée en 2008. Lancée à l’origine sous le nom de Ubikod, la société Capptain est devenue en quelques années, une solution d’App Mobile Analytics de référence pour tous les éditeurs d’application. En plus d’analyser les usages en temps réel, Capptain avait développé un service de push pour des notifications ciblées, aux utilisateurs des applications. 

Dailymotion

Orange poursuit son expansion dans le monde des startups, après être entré au capital de Deezer, c'est au tour de Dailymotion d'être récemment passé dans le giron du leader des télécoms français. Une acquisition réalisée en deux mouvements puisque l’opérateur avait déjà acquis 49% du concurrent de Youtube, début 2011 pour la somme de 66 millions d’euros. Au total c’est donc plus de 127 millions d’euros qu’Orange aura déboursé pour acquérir le fleuron français de la vidéo. 

Mylittleparis

Le groupe AuFéminin a officialisé en novembre 2013 une opération très médiatisée : le rachat de MyLittleParis, la startup fondée en 2008 par Fanny Péchiodat, qui est restée à la tête de la société. 60% du capital de la société aurait été acquis pour un montant de 40 millions et les 40% restant aurait été transféré en numéraire et en actions AuFéminin.

Adquantic

Fondée en 2010 par des doctorants en physique quantique et ex-incubée à Agoranov, AdQuantic veut permettre aux annonceurs d’optimiser automatiquement leurs enchères pour le référencement payant pour leurs campagnes sur Google et Yahoo!/Bing. Une offre qui a déjà su séduire une cinquantaine de clients comme Etam ou Pixmania et qui viendra donc compléter le catalogue de services proposés par Criteo qui a acquise la jeune pousse en avril 2014. Un rachat dont le montant n’a pas été communiqué mais qui fait partie du plan de croissance externe du fleuron français de la publicité numérique qui fait aujourd'hui de lui dans le cadre d'un éventuel rachat (à son tour) par le géant publicitaire Publicis. 

Pastas party

Créé en 2007 par Héloise Dion, Pastas Party a fait partie de la seconde saison de l’Accélérateur. Une startup qui a été acquise par Meetic et qui a développé une offre d’événements pour célibataires dans toute la France. Elle réunissait, à la date de son rachat, près de 100.000 célibataires au sein de sa communauté.

Runmyprocess

Le groupe japonais Fujitsu rachète aussi des startups françaises. Pour preuve, le rachat de RunMyProcess pour 16 millions d’euros en 2013. Une acquisition qui apporter au géant japonais un plateforme en mode SAAS de conception, d’exécution et de gestion des processus métiers sans aucun matériel, logiciel ou codage.

Happyview

M6 a récemment annoncé le rachat de la société Luxview, propriétaire des sites ecommerce Happyview et Malentille (marchand de lunettes et lentilles de contact), au travers de sa filiale Home Shopping Service. La diversification est à l’ordre du jour pour le groupe audiovisuel, qui continue ses opérations et compte maintenant dans son portefeuille 5 enseignes dont M6 Boutique (téléachat), Mistergooddeal.com et MonAlbumPhoto.fr. Le montant de l’opération n’a pas été communiqué.

MyFab

Une entreprise rachetée cette fois par un géant américain. Dans la même période de temps que le rachat de FlexyCore par GoogleMyFab vient de passer sous la bannière de Fab.Com, pour une transaction qui serait inférieure à 10 millions d’euros. MyFab était jusqu’à maintenant la propriété de WebMediaGroup (51%), Alven Capital et BV Capital (49%). Spécialisé dans la vente d’objets de design à prix alléchants, Fab.Com s’était lancé sur le marché européen (30% des revenus de la société) en septembre 2012, mais peinait à intégrer le marché français, notamment en raison de la protection du mot « Fab », déposé par MyFab. Une acquisition qui lève donc toutes les barrières pour l’américain.

123envoiture

Après avoir pris en 2009 le contrôle de 20% du capital de 123envoiture, SNCF a  annoncé septembre 2013 le rachat de la totalité des parts de la jeune pousse. Le montant de la transaction n’avait pas été indiqué, mais le site revendiquait le jour de son rachat 400 000 membres et 200 000 trajets. Une opération de séduction pour la SNCF qui a attendu près d'un an pour lancer sa propre offre de covoiturage baptisée Idvroom qui sera centrée sur les allers-retours domicile-travail.