Le groupe Mazars vient de publier une étude à propos de la performance des PME dans l'Union Européenne (28 pays membres) entre 2008 et 2013. Une étude qui vise à détecter les spécialités et les ressorts de cette typologie d'entreprises, qui compose 99,8% du paysage entrepreneurial européen (7,8% sont des « petites et moyennes entreprises » et 92% sont des « micro-entreprises »).


Ce sont souvent les entreprises qui sont les plus touchées par la conjoncture économique et les aléas politiques, les PME sont pourtant considérées comme créatrices d'emploi et de valeurs. Elles seraient ainsi plus de 20 millions en Europe de moins de 10 salariés pour 92% d'entre elles. L'étude révèle notamment 6 pistes explorées par ces entreprises pour sortir du lot et augmenter leur compétitivité.

  • Capitaliser sur son marché
  • Toujours davantage de valeurs ajoutée
  • Discipline et fondamentaux financiers
  • Taille et structure adéquates au marché
  • Dynamique d'internationalisation
  • Piloter pour mieux préparer demain

Quelle place pour la France?

La France est le pays d'Europe où le nombre de PME est le plus important. Un chiffre qui apporte à notre pays une seconde place en terme de contribution économique par le nombre d'emploi, derrière l'Allemagne. L'Allemagne se positionne également devant la France au niveau de la contribution économique par la valeur ajoutée et par la discipline financière (notamment sur la question du recours au crédit).

Toutefois, la France ne se classe pas très bien sur la question de l'innovation (prise en compte du pourcentage de produits à forte teneur technologique). Un sujet pourtant très cher au gouvernement actuel, qui ne cesse de promouvoir les initiatives innovantes et d'apporter son soutien financier via notamment la banque publique d'investissement. Sur cette question, la France se situerait selon cette étude, à la cinquième place devant l'Espagne, le Portugal et l'Irlande.

" Si la France figure fréquemment en milieu de peloton, son potentiel reste encore largement inexploité. Ses fondamentaux (par exemple la richesse de son marché intérieur) et sa capacité à mettre en œuvre les  facteurs clés de succès adéquats pourraient lui faire rapidement occuper le peloton de tête" , indique Mazars en commentaire des résultats de l'étude.