Arthur Monnet vient tout juste de passer son bac lorsqu'il annonce à ses parents qu'il refuse d'aller en prépa pour créer sa propre société: Faveous. Il revient sur une des problématiques phares des Journées de l'Entrepreneur qui débutent aujourd'hui : la sensibilisation et éducation à l'entrepreneuriat. Une interview réalisée par nos partenaires : C'mon Guys.

La décision d'Arthur n'est pas commune, c'est bien certain. Malgré l'importance accordée en France aux études et surtout aux diplômes (devenue presque proverbiale.), l'esprit d'entreprendre chez les jeunes a toujours été très fort. Son témoignage a de quoi donner de l'appui et du soutien aux initiatives nationales  de 100 000 entrepreneurs ou plus largement de la fondation entreprendre.

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Créer son entreprise quand on est jeune : c'est possible !

Les chiffres analysés par l'APCE-OPPE ont tendance à le prouver : un créateur sur cinq a moins de 30 ans et 6 % ont moins de 25 ans. A peine sortis de l'école, nombreux jeunes diplômés choisissent de créer leur entreprise. Mais se mettre à son compte quand on a moins de 25 ans et peu d'expériences n'est pas toujours chose facile. Il y a des avantages et des inconvénients.

Par exemple, à 25 ans, il faut souvent se battre contre les préjugés de jeunesse classiques : manque d’expérience et de légitimité, manque de moyens, etc. Mais  si on s'en réfère aux chiffres du même organisme: 60 % ont démarré leur business avec moins de 8 000 euros, et 36 % ont utilisé un prêt bancaire pour financer leur projet... Édifiant n'est ce pas ?

La question de l'âge en entrepreneuriat ne semble donc pas un frein véritable. En réalité, comme pour tout entrepreneur, il revient donc à chacun de convaincre de la pertinence de son projet...

Sensibilisation et éducation à l'entrepreneuriat en France, des initiatives encore fragiles

Il est vrai que le système français regorge d'initiatives pour accompagner les créateurs, y compris les plus jeunes. En revanche, la sensibilisation et l'éducation à l'entrepreneuriat sont des sujets bien moins fournis. Qu'il s'agisse du secondaire ou de l'enseignement supérieur, la création d'entreprise n'est jamais vraiment une voie d'orientation professionnelle. Le créateur d'entreprise n'exercerait pas un métier qui pourrait être enseigné? Paradoxal n'est-ce pas quand on sait que 550 000 entreprises ont été créées en France en 2011 (APCE) dont 53% d'auto-entrepreneurs ?

Cela dit, les formations à l'entrepreneuriat à l'université et écoles sont de plus en plus nombreuses et fréquentées, idem au sein des BTS et IUT. L'initiative de 100 000 entrepreneurs auprès des collégiens et lycéens est intéressante et a tendance à se généraliser. Mais en définitive, est-ce bien suffisant pour aller contre les idées reçues ?

Et plus largement, n'est ce pas la mentalité vis-à-vis de l'écosystème entrepreneurial français qui est à éduquer et sensibiliser ?