Très attendu par les entrepreneurs, François Hollande a fait le point hier sur les futurs chantiers du gouvernement. Des annonces qui font suite à celles faites lors des vœux présidentiels (ndlr à retrouver ici) et qui confirment la volonté du gouvernement de s'engager auprès des entreprises.[hr]

Principale attente pour les entrepreneurs, François Hollande a précisé son "pacte de responsabilité". Il s'agirait en fait d'une suppression d'ici 2017 des cotisations familiales "pour les entreprises et les travailleurs indépendants" d'un montant total de 30 milliards d'euros.

"L'équivalent des cotisations familiales, 30 milliards, devra être trouvé pour baisser les charges des entreprises en contrepartie des emplois qui seront créés" François Hollande

Une somme qui ne devrait pas être répercutée sur les ménages et qui devrait permettre de générer plus d'embauches. Un pacte qui devrait être mis en place avant la fin du mois et qui conduira à la création d'un "observatoire des contreparties" pour surveiller et établir les contreparties qui seront exigés aux entreprises.

Visibilité et simplification

Second point intéressant pour les entrepreneurs, le président a réaffirmé sa volonté de "donner de la visibilité aux entreprises" au niveau financier et fiscal et qui pourrait conduire à de nouvelles baisses (ou suppression) de certaines taxes. Un chantier qui ira de pair avec la simplification amorcée par le président et annoncée depuis plusieurs mois.

Voulant aller plus loin dans cette démarche, François Hollande a confié à Thierry Mandon et Guillaume Poitrinal (ndlr un politique et un chef d'entreprise) le soin d'animer un conseil de simplification qui devra passer en revue toutes les étapes de la vie d'une entreprise en vue de les simplifier. Une promesse qui devrait soulager et encourager les nouveaux entrepreneurs souvent perdus face aux nombreuses exigences administratives.

Ces promesses devraient être davantage détaillées dans les prochains mois, entre le 21 janvier pour le pacte de responsabilité et en avril pour les mesures de simplifications. Il faudra cependant attendre l'automne pour en savoir plus sur les mesures fiscales qui pourraient être également envisagées.

Quel avenir pour le CICE?

Si certains s'interrogent sur le devenir du CICE (à partir de 2016, les entreprises décideront si elles souhaitent le conserver) et l'intérêt du déploiement de ce crédit, si peu de temps avant les déclarations du président (ndlr voir l'article "Le CICE ne bénéficient pas encore assez aux plus petites entreprises").

Le président semble avoir trouvé sa planche de salut : les entreprises. Certaines voix s'élèvent pourtant (ndlr comme celle de Christian Jacob, chef de file des députés UMP) pour pointer le nombre de promesses non-tenues du gouvernement ou pour féliciter son engagement. Une conférence qui divise mais qui semble mettre l'opinion publique d'accord sur un point : l'importance cruciale des entreprises.

Crédit photo : AFP