Un récent rapport veut montrer le rôle du capital-investissement dans l'économie européenne. Édité par l'Association Européenne du Capital-Investissement (EVCA), le rapport rassemble une soixantaine d'enquêtes académiques et professionnelles de ces dernières années sur le sujet, pour prouver que le capital-investissement est indispensable pour les entreprises du vieux continent que ce soit en termes d'innovation, de productivité ou de compétitivité.[hr]

Compétitivité

Le capital-investissement européen permet de créer près de 5 600 entreprises par an et permettrait d'accroître les performances des structures qu'il finance. Les entreprises soutenues par les fonds d'investissement représentent 6% des emplois dans le secteur privé européen. Une alliance qui permettrait également de renforcer l'internationalisation des PME financées.

Innovation

Les entreprises soutenues par le capital-investissement représentent également près de 12% des innovations industrielles et 8% des dépenses en recherche et développement du secteur. Une surreprésentation de ces entreprises qui n'embauchent "que" 6% des emplois du secteur privé européen. L'efficacité de ces investissements serait ainsi neuf fois plus efficace pour la création d'entreprises par rapport aux autres entreprises non soutenues.

L'entrée d'un fonds au sein d'une entreprise pousserait également celle-ci à déposer plus de brevets (25% de dépôts supplémentaires dans une entreprise soutenue). Des brevets qui représenteraient au total près de 350 milliards de dollars issus des entreprises financées entre 2007 et 2011.

Productivité

L'emploi dans les sociétés financées par le capital-investissement est lui aussi favorisé puisqu'il progresserait de 2,2% par an depuis 2005. Les entreprises améliorent également leur performance opérationnelle de 4,5% à 8,5% en moyenne durant les trois premières années de l'investissement. Un gain considérable qui serait apporté par les fonds que ce soit par une meilleure évaluation des besoins que d'un emploi plus ciblé des ressources de l'entreprise.

Si l'étude semble démontrer l'efficacité de ces fonds et de son apport pour le financement des entreprises européennes, elle invite les pouvoirs publics à créer de nouvelles passerelles pour faciliter le passage des fonds privés vers le capital-investissement. L'étude répond également à un réel besoin puisque si les fonds en France lèvent 5 milliards par an, le besoin total représenterait quant à lui près de 11 milliards. Un constat qui veut contrer les mesures prudentielles qui se renforcent chaque jour contre leur secteur et inciter les pouvoirs publics à prendre en compte leur appel.